Musique, DJ, alcool... : après-ski et dérapages

Imaginez un instant : un ciel bleu, la neige qui scintille et des skieurs qui troquent leurs bâtons contre des coupes de champagne. Aux Arcs, en Savoie, les vacanciers vivent l'expérience de l'après-ski, une tradition festive importée des stations autrichiennes. Dans ces hauts lieux de la détente, les établissements comme La Folie douce sont réputés pour leurs après-midi animés, où la musique électronique et les numéros de cabaret font vibrer les amateurs de glisse. Mais derrière les paillettes, la question de la sécurité se pose avec acuité.

En effet, après avoir profité de l'ambiance chaleureuse, le retour sur les pistes peut s'avérer périlleux, surtout pour ceux qui ont abusé des plaisirs alcoolisés. La direction de La Folie douce est consciente du problème et prend des mesures pour limiter les risques, comme arrêter de servir des alcools forts dès 15 heures et déployer des agents de sécurité pour orienter les fêtards vers les navettes ou les taxis.

Mais la législation actuelle ne permet pas de contrôler l'alcoolémie des skieurs sur les pistes, une situation qui inquiète certains professionnels de la montagne. La présence des gendarmes est toutefois renforcée en hiver pour veiller à la sécurité publique, et ils peuvent intervenir pour diverses infractions, y compris sur les pistes.

La préfecture de la Savoie rappelle que les établissements sont sous surveillance et que des avertissements peuvent être donnés en cas de non-respect des règles de vente d'alcool. Et ce n'est pas qu'aux Arcs que la fête et ses excès posent question : dans les Hautes-Alpes, trois établissements ont récemment été avertis par les services de l'État.

Les stations de ski cherchent donc à concilier l'esprit de fête avec la sécurité des vacanciers. Entre mesures préventives et réglementations, la montagne reste un espace de liberté où le plaisir de la glisse rencontre celui de la fête, mais où la prudence doit être de mise pour que la fête ne tourne pas au drame.