Médine relaxé en justice dans l'affaire des fléchettes

Le monde du rap et de la justice se sont croisés récemment avec l'affaire impliquant Médine, un rappeur de 41 ans. Il était accusé d'avoir provoqué publiquement à commettre un crime ou un délit après une vidéo controversée. Mais le verdict est clair : Médine est relaxé.

En avril 2023, Médine avait partagé une vidéo sur les réseaux sociaux où il lançait des fléchettes sur les photos de deux élus du Tarn. C'était sa réponse à leur opposition à son concert prévu à Albi. Ces images ont mené à une plainte des politiques concernés, Frédéric Cabrolier et Bernard Carayon, qui ont vu dans cette action une incitation à la violence.

Le procès, qui s'est tenu le 25 janvier dernier, aurait pu coûter cher au rappeur. Le Parquet général avait même suggéré une amende de 3 000 euros. Pourtant, le jugement prononcé le 22 février a été en faveur de Médine, qui bénéficie du doute et échappe à la sanction financière.

La décision de justice a suscité des réactions diverses. L'avocat de Bernard Carayon a critiqué cette relaxe, la percevant comme une forme d'immunité accordée au rappeur et a annoncé que la partie civile ferait appel. De son côté, Médine a choisi l'ironie pour commenter sa victoire en s'excusant auprès des fléchettes et de leurs proches sur son compte X.

Cette issue judiciaire rappelle la complexité des interactions entre l'expression artistique et la politique. Le droit à la liberté d'expression, souvent défendu dans le milieu artistique, semble avoir prévalu dans cette affaire. Cependant, la décision d'appel de la partie civile montre que le débat est loin d'être clos.