PÉNURIE DE RETOUR : le prix du carburant va exploser en fin d’année

La pénurie de pétrole menace d'entraîner une flambée des prix à la pompe en fin d'année, mettant ainsi en péril le budget des automobilistes. Avec un déficit d'un million de barils par jour pour les pays membres de l'OPEP (Organisation des pays exportateurs de pétrole), la production est sérieusement compromise, alertent les analystes de l'Agence internationale de l'énergie (AIE). Cette situation découle de la prolongation des coupes de production pour les exportations saoudiennes et russes, annoncée en septembre.

Jusqu'à présent, les réductions de production de l'OPEP avaient été compensées par une augmentation de la production des producteurs hors OPEP, avec une hausse de 1,9 million de barils par jour de janvier à août. Cependant, la diminution prévue de la production de l'OPEP en septembre engendrera un déficit d'approvisionnement qui pourrait persister jusqu'à la fin du quatrième trimestre. En d'autres termes, une pénurie de carburant semble inévitable.

Cette situation soulève naturellement des inquiétudes quant à l'impact sur les prix des carburants pour les consommateurs. Depuis novembre 2022, les prix du carburant ont déjà atteint des niveaux records, avec le pétrole se négociant à près de 93 dollars sur les marchés internationaux. Bien que l'été ait offert un répit relatif, la tendance à la hausse des prix devrait reprendre en septembre. Cette pénurie d'offre risque de provoquer une volatilité accrue sur le marché, ce qui se traduira par une augmentation substantielle du prix à la pompe.

Les conséquences de cette augmentation des prix du carburant toucheront de plein fouet de nombreux ménages, qui devront faire face à une hausse du coût de leur déplacement quotidien. Déjà, certains carburants, comme le sans plomb 98, ont franchi la barre symbolique des 2 euros, tandis que le sans plomb 95 s'en rapproche dangereusement. Quant au gazole, son prix tourne actuellement autour de 1,91 euro le litre.

Face à cette situation, certains acteurs du marché envisagent de proposer des réductions dans leurs stations-service pour alléger le fardeau financier des automobilistes. Cependant, il est important de noter que tous les distributeurs ne seront pas en mesure de suivre cette stratégie, comme l'a souligné le directeur général de Système U.

En outre, l'État est sous le feu des critiques en raison de l'augmentation significative des prix du pétrole. Cependant, le gouvernement réfute l'accusation selon laquelle il profiterait d'un « pactole » grâce à cette hausse. Selon le ministère de l'Économie, l'augmentation des prix des carburants s'est traduite par une hausse des recettes de TVA sur les carburants utilisés par les ménages, estimée à environ deux milliards d'euros en 2022 et deux milliards d'euros en 2023.

La controverse s'est amplifiée lorsque Xavier Bertrand, président du conseil régional des Hauts-de-France, a accusé l'État de bénéficier d'un pactole sur le carburant, alors que sa région avait décidé d'augmenter au maximum légal la taxe sur les carburants (TICPE). Cette situation met en lumière les tensions entre les autorités régionales et nationales concernant les taxes sur les carburants et les répercussions sur le pouvoir d'achat des citoyens.

En fin de compte, la pénurie de pétrole et la hausse des prix du carburant posent des défis économiques majeurs pour les consommateurs et les gouvernements, qui doivent trouver un équilibre entre la nécessité de maintenir les recettes fiscales et la protection du pouvoir d'achat des citoyens. La situation reste préoccupante et nécessitera une surveillance continue pour évaluer son impact sur l'économie mondiale et la vie quotidienne des gens.