Que risque Booba s'il continue son harcèlement en ligne envers Magali Berdah ?

Le rappeur Booba se retrouve une fois de plus au centre de l'attention médiatique, cette fois-ci pour des accusations de cyberharcèlement à l'encontre de Magali Berdah, patronne de l'agence d'influenceurs Shauna Events. La mise en examen de Booba lundi dernier ne semble pas avoir mis fin à la polémique, avec ses avocats affirmant qu'il a repris ses attaques contre Berdah sur les réseaux sociaux.

Les avocats de Magali Berdah ont adressé un courrier au juge d'instruction, dénonçant quatre publications récentes de Booba, considérées comme de nouveaux exemples de cyberharcèlement. Dans ce courrier, Mes David-Olivier Kaminski, Antonin Gravelin-Rodriguez et Rachel-Flore Pardo ont souligné que "la volonté de faire du mal et de détruire doivent cesser."

Loin de s'apaiser, la situation semble empirer avec Booba continuant ses attaques, malgré la mise en examen et le contrôle judiciaire qui lui interdit d'entrer en contact avec Magali Berdah.

Les nouvelles attaques sur les réseaux sociaux

Le rappeur, également connu sous le nom d'Elie Yaffa, aurait publié sur ses réseaux sociaux des messages visant directement Magali Berdah, alimentant ainsi la tension. Ces allégations ont été confirmées par les avocats de Berdah, qui ont partagé des captures d'écran montrant les nouvelles publications de Booba.

En réaction à la mise en examen, Booba a partagé sur son compte X (ex-Twitter) un passage de Magali Berdah sur RMC, accompagné d'un communiqué dénonçant les "manipulations médiatiques constantes" de Berdah.

La situation ne se limite pas aux échanges sur les réseaux sociaux. Magali Berdah a indiqué avoir reçu "des dizaines" de messages "de haine et de menaces" depuis la mise en examen de Booba. Ces nouvelles attaques virtuelles soulèvent des questions sur la responsabilité et le contrôle de la communauté en ligne du rappeur.

Booba, quant à lui, nie tout harcèlement et se considère comme un "lanceur d'alerte" dénonçant les pratiques discutables de certains influenceurs. Sa défense s'appuie sur le fait qu'il agit à titre personnel sur ses réseaux sociaux et ne prévoit pas l'ampleur des répercussions de ses messages.

Le bras de fer juridique

La mise en examen de Booba pour harcèlement moral aggravé a ouvert un nouveau chapitre dans le bras de fer juridique avec Magali Berdah. Placé sous contrôle judiciaire, Booba est soumis à des obligations strictes, notamment l'interdiction formelle de contacter l'agente d'influenceurs.

Si les allégations selon lesquelles Booba continue ses attaques en ligne se confirment, cela pourrait constituer une violation de son contrôle judiciaire. Le parquet pourrait alors envisager une nouvelle enquête ou demander des mesures plus sévères, voire le placement en détention provisoire du rappeur.

L'enjeu de l'opinion publique et des réseaux sociaux

Au-delà de la sphère judiciaire, l'affaire Booba-Magali Berdah soulève des questions sur la responsabilité des personnalités publiques sur les réseaux sociaux et leur impact sur l'opinion publique. Alors que Booba compte sur une communauté de plus de six millions de personnes sur X, ses actions en ligne ont des répercussions tangibles, comme en témoignent les messages de haine et les menaces reçus par Berdah.