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Une lycéenne exclue pour un Kimono, elle porte plainte

6 septembre 2023 à 15h10

Une lycéenne exclue pour un Kimono, elle porte plainte

Le kimono au cœur de la controverse : une étudiante exclue de son lycée et porte plainte pour discrimination religieuse

Le mardi 5 septembre 2023, une étudiante lyonnaise a été exclue de son lycée simplement parce qu'elle portait un kimono. Cette mesure a provoqué un tollé, conduisant l'élève à porter plainte pour "discrimination en raison de l'appartenance religieuse". La rentrée scolaire du lundi 4 septembre 2023 avait été attendue avec impatience par de nombreux étudiants, mais pour cette jeune lycéenne de Lyon, elle a été marquée par un événement choquant.

L'exclusion surprenante

Le jour de la rentrée, cette étudiante s'est rendue à l'école habillée d'un kimono, une tenue qui a immédiatement retenu l'attention de son proviseur. Ce dernier a jugé son habillement inapproprié et a pris la décision radicale de l'exclure de l'établissement scolaire. Une telle mesure a naturellement indigné la jeune fille, qui a réagi en portant plainte pour "discrimination en raison de l'appartenance religieuse".

Le cabinet d'avocat de la lycéenne a publié un communiqué de presse pour clarifier la situation. Selon ce communiqué, au début du cours, un membre de l'administration est intervenu en classe pour rappeler les règles en vigueur dans l'établissement. La jeune lycéenne portait un jean, un t-shirt, et un kimono ouvert. On lui a alors demandé de retirer son kimono. Lorsqu'elle a refusé de le faire, elle s'est vu refuser l'accès à la classe et a été conduite devant le chef d'établissement, qui lui a signifié qu'elle ne pouvait pas rester au lycée vêtue de cette manière.

La réponse de l'avocat de la lycéenne

L'avocat de la lycéenne, Nabil Boudi, a expliqué que cette tenue ne reflétait en aucun cas une appartenance religieuse, comme le stipule la loi du 15 mars 2004. Il a également souligné que les actes discriminatoires commis par les fonctionnaires sont passibles de sanctions pénales. En conséquence, une plainte sera déposée contre X dans les heures à venir pour signaler ces faits au Procureur de la République de Lyon.

Indignation sur les réseaux sociaux

La décision de l'école d'exclure la lycéenne en raison de sa tenue a suscité une vague d'indignation sur les réseaux sociaux. De nombreux internautes ont exprimé leur consternation face à cette affaire. Certains ont souligné l'ironie de la situation, où une étudiante est exclue en raison de sa tenue vestimentaire, tandis que les harceleurs ne sont pas sanctionnés. Les réactions ont été vives, avec des commentaires tels que : "Ça exclut des étudiants à cause de leur habillement, mais pas les harceleurs, vraiment, c'est honteux", "On est en 1939, en Allemagne, là", "Ça devient ridicule", "Il faut y aller nue ?", et "Quel rapport avec l’appartenance religieuse ? Il n’y a rien de religieux dans un kimono."

Cette affaire met en lumière la nécessité de réfléchir aux politiques et aux décisions éducatives qui peuvent avoir des conséquences graves sur les élèves. Elle rappelle également l'importance de promouvoir la tolérance et le respect au sein des établissements scolaires, tout en respectant la diversité des cultures et des traditions.

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