Le meurtrier d'une fillette poignardée de 22 coups de couteaux, libéré après six ans
Modifié : 5 octobre 2024 à 12h16
La sortie de prison du jeune homme responsable de la mort de Léa, 2 ans et demi, suscite l'inquiétude et le désarroi de sa famille.
Il y a six ans, le petit village de Mairieux était secoué par un drame épouvantable : Léa, une fillette de deux ans et demi, était retrouvée morte, victime de 22 coups de couteau. L'auteur de cet acte horrifiant, un adolescent de 14 ans à l'époque, vient d'être libéré après avoir purgé une peine de six ans, provoquant une onde de choc chez les proches de la victime.
La décision de libération sous conditions, prononcée par le juge d'application des peines, est incomprise et effraie la famille. Alain Marmignon, le grand-père endeuillé, a exprimé son incompréhension et sa peur sur les ondes de Canal FM, évoquant le risque de récidive mentionné lors des audiences. L'état de la mère de Léa est décrit comme catastrophique, la jeune femme étant submergée par l'émotion et la crainte depuis l'annonce.
Le meurtrier, aujourd'hui âgé de 20 ans, avait été condamné en appel à huit ans de prison. La famille, qui avait déjà exprimé sa déception quant à la sévérité de la peine, se retrouve confrontée à une réalité encore plus amère : la perspective de voir le coupable en liberté. Le grand-père de Léa déplore la situation et se souvient avec tristesse du récent anniversaire de sa petite-fille, qui aurait dû célébrer ses 9 ans.
La crainte de représailles est palpable, le meurtrier ayant proféré des menaces de vengeance durant son procès. La famille vit dans l'angoisse, se barricadant et envisageant le pire. Alain Marmignon insiste sur l'importance de prévenir de tels drames et exprime son amertume vis-à-vis de la justice française, soulignant l'absurdité d'une remise de peine pour un crime aussi atroce.
Malgré la libération conditionnelle, qui interdit au jeune homme de contacter la famille ou de se rendre à leur domicile, et malgré le suivi sociojudiciaire prévu jusqu'en 2034, la famille de Léa reste méfiante. Ils redoutent que le passé ne se répète, faisant écho à d'autres affaires récentes et rappelant que la douleur de la perte d'un enfant est une épreuve quotidienne et nocturne pour les proches endeuillés.