Le gouvernement maintient les conditions actuelles du chômage jusqu'à fin septembre
Modifié : 11 juillet 2024 à 21h53
Face à la suspension d'une réforme sensible, le gouvernement opte pour la continuité des modalités de l'assurance-chômage jusqu'au 30 septembre.
La réforme de l'assurance-chômage, sujet de vives discussions, connaît un nouveau tournant. L'exécutif a décidé de garder le cap sur les règles en vigueur pour l'indemnisation des chômeurs, en les prolongeant jusqu'au 30 septembre. Ce choix fait suite à l'abandon d'une réforme qui avait suscité la controverse et qui prévoyait un durcissement des conditions d'accès aux allocations.
Après les élections législatives, le projet de réforme a été mis de côté, en raison de l'opposition de deux forces politiques majeures, le Rassemblement national et le Nouveau Front populaire. Les changements envisagés auraient réduit la durée maximale d'indemnisation et durci les conditions pour y prétendre. Une décision qui s'inscrivait dans la perspective du plein emploi, selon le gouvernement, mais qui a été vivement critiquée par les syndicats.
Le projet de décret actuel, soumis aux partenaires sociaux, vise à éviter un vide juridique après le 31 juillet. Il propose également de reconduire le système de bonus-malus, impactant la contribution des employeurs à l'assurance-chômage, jusqu'à fin août 2025. Les organisations syndicales, qui ont toujours manifesté leur désaccord avec la réforme, espèrent une renégociation sur de nouvelles bases à la rentrée.
Les syndicats, unis dans leur opposition, avaient précédemment qualifié la réforme d'inutile et préjudiciable pour les demandeurs d'emploi. Ils craignent une précarisation des chômeurs, en particulier parmi les jeunes et les seniors. La CGT appelle à une refonte des propositions gouvernementales, souhaitant une protection renforcée des droits des chômeurs.
Le gouvernement, qui avait assuré de la nécessité de la réforme avant les élections, se trouve désormais dans une position de maintien des règles actuelles. Cette décision soulève des questions sur l'avenir de l'assurance-chômage en France et sur l'équilibre entre la protection des travailleurs et les objectifs économiques du pays.