Marseille : une enquête lancée pour retrouver les auteurs de la vidéo de la DZ Mafia
Modifié : 10 octobre 2024 à 13h32
À Marseille, suite à la diffusion d'une vidéo par la DZ Mafia niant toute responsabilité dans deux meurtres récents, le parquet a lancé une enquête pour identifier les auteurs de cette publication.
La ville de Marseille est le théâtre d'une affaire criminelle complexe qui a mené à l'ouverture d'une enquête judiciaire. Après la publication d'une vidéo par la DZ Mafia, un groupe impliqué dans le narcotrafic, où ils nient toute implication dans la mort tragique d'un chauffeur VTC et d'un adolescent, le parquet de Marseille a décidé d'agir.
La vidéo en question a été mise en ligne le 9 octobre, suite à l'assassinat d'un jeune de 15 ans et de Nessim Ramdane, un chauffeur VTC de 36 ans, tué pendant son service. Les membres du gang marseillais y affirment n'avoir aucun lien avec ces homicides, contrairement aux accusations portées contre eux.
Le procureur de la République, Nicolas Bessone, a annoncé que l'enquête vise à 'authentifier cette vidéo et identifier les personnes qui en sont à l’origine'. La vidéo, d'une durée d'environ une minute trente, montre un homme masqué, la voix déformée, entouré d'autres individus, rejetant les accusations et mentionnant un commanditaire présumé de 23 ans, actuellement détenu à la prison d'Aix-Luynes.
Ce commanditaire est soupçonné d'avoir engagé un tueur à gages de 14 ans pour venger la mort du jeune adolescent. Les membres de la DZ Mafia, quant à eux, se désolidarisent de cet homme, le qualifiant de 'malade et mythomane' et déclarent ne pas le connaître.
La vidéo soulève également la problématique des jeunes impliqués dans de telles affaires criminelles. Le porte-parole du groupe exprime le souhait que plus aucun enfant de 14 ou 15 ans ne soit mêlé à de tels actes, que ce soit en tant que victime ou coupable. Il insiste sur le fait que le 'mode opératoire' de l'assassinat de Nessim Ramdane ne correspond pas à leurs méthodes.
Le parquet a confié les investigations à la Section de Recherche et d'Investigation de la Police Judiciaire des Bouches-du-Rhône (SIPJ 13) et à l'Office Anti-Cybercriminalité (OFAC). Cette affaire souligne les tensions et la violence qui peuvent régner dans le milieu du crime organisé à Marseille, ainsi que les enjeux liés à l'implication des mineurs dans ces réseaux.