Sean 'Diddy' Combs et la stratégie du silence avant son procès
Modifié : 9h43
Face à plus de 60 poursuites civiles et un procès pénal imminent, Sean 'Diddy' Combs cherche à protéger ses droits constitutionnels.
Le célèbre magnat du hip-hop, Sean 'Diddy' Combs, est actuellement au cœur d'une tourmente judiciaire. Avec un procès fédéral prévu pour mai 2025, Diddy fait face à des accusations graves, notamment de racket, de trafic sexuel et de violence domestique interétatique. Dans ce contexte tendu, il a demandé à un juge de geler les procédures civiles qui le visent jusqu'à la conclusion de son affaire pénale.
L'équipe juridique de Diddy a déposé une motion pour retarder les découvertes civiles, arguant que la poursuite de ces procédures l'obligerait à répondre à des questions qui pourraient compromettre sa défense lors du procès criminel. Le droit au silence, protégé par le Cinquième Amendement de la Constitution américaine, est au centre de la stratégie de défense de Combs. Il semble prêt à invoquer ce droit si nécessaire pour éviter de s'incriminer.
L'une des poursuites civiles provient de Joi Dickerson-Neal, qui accuse Diddy de l'avoir droguée et agressée sexuellement lors d'un rendez-vous en 1991, alors qu'elle était étudiante à l'Université de Syracuse. Selon ses dires, Diddy aurait versé quelque chose dans sa boisson dans un restaurant de Harlem, la laissant incapable de marcher ou de se tenir debout. Elle prétend également que l'agression a été filmée et que la vidéo a circulé dans l'industrie de la musique.
Les avocats de Diddy ont tenté de faire rejeter certaines parties de la plainte, soulignant que les lois relatives à la vengeance pornographique et au trafic sexuel n'existaient pas en 1991. Pendant ce temps, le monde du hip-hop suit de près l'évolution de cette affaire qui pourrait durer au moins neuf semaines à partir du 5 mai 2025.