Le film "27 nuits" est-il inspiré d’une histoire vraie ?

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Le film "27 nuits" est-il inspiré d’une histoire vraie ?

Modifié : 14h50

Plongez dans l'univers de '27 Nuits', un film qui transcende la fiction pour révéler la lutte d'une femme contre l'injustice médicale et sociétale.

Le film '27 Nuits' nous plonge dans l'histoire captivante de Martha Hoffman, une collectionneuse d'art à l'esprit libre, dont le destin bascule lorsque sa propre famille la juge 'instable'. Sa vie anticonformiste prend alors un tournant dramatique lorsqu'elle est internée de force dans un établissement psychiatrique, déclenchant une réflexion sur la liberté et les préjugés liés à la vieillesse.

Derrière ce récit poignant se cache la réalité vécue par Natalia Kohen, une intellectuelle et mécène argentine, victime d'un internement abusif à l'âge de 86 ans. Son histoire, marquée par un diagnostic erroné et un combat judiciaire pour sa dignité, sert de toile de fond au film, soulevant des questions éthiques profondes sur l'autonomie des aînés.

La saga judiciaire de Natalia Kohen contre les abus psychiatriques a captivé l'Argentine, dévoilant les failles d'un système prêt à piétiner les droits des plus vulnérables. Malgré un verdict final ambigu, son cas a contribué à une réforme significative du droit psychiatrique dans le pays, renforçant la protection des patients.

'27 Nuits', réalisé par Daniel Hendler, ne se contente pas de narrer les faits; il explore les nuances de la santé mentale, de l'âge et des relations familiales, tout en interrogeant nos propres perceptions de la normalité. Le film adopte une démarche psychologique fine, où chaque dialogue devient une introspection de nos valeurs.

La vie de Natalia Kohen, qui s'est éteinte à l'âge de 103 ans, a connu un épilogue apaisant, avec la réconciliation de ses liens familiaux et un héritage qui a marqué le droit argentin. Son histoire personnelle, devenue symbole, continue d'inspirer le débat sur la dignité des personnes âgées.

Enfin, '27 Nuits' s'affirme comme un acte politique, déguisé en drame familial. Il interpelle sur la perception sociale du vieillissement, en particulier chez les femmes, et s'impose comme une œuvre qui questionne notre rapport au pouvoir et à l'autonomie individuelle.