Société

49.3 : manifestations violentes et dégradations dans toute la France

17 mars 2023 à 12h19

49.3 : manifestations violentes et dégradations dans toute la France

Villes françaises en proie à la violence et aux dégradations

Le 17 mars 2023, après l'annonce de l'utilisation du 49.3 par Élisabeth Borne pour faire passer la réforme des retraites, des rassemblements spontanés ont eu lieu dans plusieurs villes françaises. Ces manifestations, qui ont commencé pacifiquement, ont finalement été émaillées de violences et de dégradations. Au total, 60 000 personnes ont manifesté dans toute la France, dont 10 000 à Paris et 52 000 dans 24 autres villes, notamment Nantes, Rennes, Lyon, Dijon, Marseille, Le Havre, Angers, Cholet, Amiens, Lille, Strasbourg, Aubenas, Moulins, Toulouse et La Rochelle.

- Paris

À Paris, plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées sur la place de la Concorde pour un rassemblement pacifique qui a été émaillé, plus tard dans la soirée, de violences et de dégradations. Les autorités ont évacué la place parisienne en raison d'un départ de feu au niveau du chantier de restauration de l'obélisque. La manifestation s'est dispersée et de nombreuses dégradations ont été commises au cours de la soirée, avec des départs de feu dans les quartiers voisins. Des poubelles ainsi que plusieurs véhicules ont été incendiés et 217 personnes ont été interpellées selon la préfecture.

 

 

paris

- Nantes 

À Nantes, environ 3 500 personnes se sont rassemblées en début de soirée et l'ambiance s'est rapidement détériorée. Des manifestants ont mis le feu à des poubelles et à de nombreux tas d'ordures non ramassés par les éboueurs en grève, dans le centre-ville. Des jets de cocktails Molotov, des tirs de mortier tendus vers les forces de l'ordre ainsi qu'un assaut des manifestants ont pu être observés. Les forces de l'ordre ont fait usage de gaz lacrymogène pendant plus d'une heure pour tenter de disperser le cortège. Plus d'une dizaine de vitrines de commerces ont été endommagées.

Nantes

- Marseille

Dans les rues de Marseille, plusieurs boutiques ont été saccagées dans le sillage de la manifestation organisée après l'annonce par le gouvernement. Les manifestants ont notamment ciblé des agences bancaires, comme celles de la BNP Paribas ou de LCL, des boutiques de téléphonie, de produits électroniques (Boulanger) ou de vêtements (Zara, Camper, Richelieu, Pimkie). Ces dégradations ont notamment été le fait de groupes de jeunes, parfois masqués, aux cris de "Tout niquer devient vital", "à bas l'Etat, les flics et le patronat", "Fuck la bourgeoisie", ou encore "on va tout péter", "brûlons tout", "Marseille debout, soulève toi!" Sur la Canebière, les manifestants avaient également mis le feu à des poubelles ou des conteneurs à ordures, ou improvisé des barrages avec des barrières de travaux, avant d'être dispersés par les forces de l'ordre avec des gaz lacrymogènes.

marseille

- Rennes 

À Rennes, de multiples enseignes ont été dégradées dans le centre-ville et 26 feux ont été éteints par le SDIS d'Ille-et-Vilaine cette nuit. Selon les premiers éléments de l'enquête, ces actes de vandalisme seraient liés à des manifestations qui ont eu lieu dans la ville au cours des derniers jours.

La police a procédé à plusieurs interpellations ce matin, mais les auteurs des dégradations n'ont pas encore été identifiés avec certitude. Les forces de l'ordre ont renforcé leur présence dans le centre-ville pour éviter de nouveaux incidents.

Le maire de Rennes, Nathalie Appéré, a condamné fermement ces actes de violence et de vandalisme, appelant les manifestants à exprimer leur mécontentement de manière pacifique. Elle a également assuré que la ville mettrait tout en œuvre pour identifier les responsables des dégradations et les traduire en justice.

Les commerçants du centre-ville, quant à eux, sont inquiets pour leur sécurité et leur activité économique. De nombreux magasins ont été contraints de fermer leurs portes aujourd'hui en raison des dégâts causés la nuit dernière.

Les autorités locales ont appelé à la solidarité envers les commerçants touchés et ont promis de mettre en place des mesures pour les aider à surmonter cette épreuve difficile. Cependant, pour l'heure, la situation reste tendue dans la ville, et les forces de l'ordre restent mobilisées pour assurer la sécurité de tous.