Affaire Lyndsay : sa meilleure amie fait sa rentrée au collège elle est toujours harcelée !

Quatre mois après le tragique suicide de Lindsay, victime de harcèlement scolaire au collège de Vendin-le-Vieil, sa meilleure amie Maïlys fait sa rentrée en troisième dans le même établissement. Cependant, le harcèlement dont elle est victime depuis des mois n'a pas cessé, même pendant les vacances d'été.

L'adolescente Maïlys reconnaît avoir été stressée par cette rentrée difficile, et son comportement a radicalement changé. Sa mère, Séverine, explique que Maïlys reste silencieuse sur son téléphone dans la voiture et s'enferme dans sa chambre dès son retour à la maison.

L'année scolaire précédente, Maïlys et Lindsay avaient été la cible d'insultes et de moqueries au sein de leur collège ainsi que sur les réseaux sociaux. Les deux amies avaient alerté sur ces comportements de harcèlement, mais cela n'avait pas empêché le drame qui a coûté la vie à Lindsay.

Sur le téléphone de sa fille,on peut voir les moqueries et menaces qui sont adressées à Maïlys en ligne. "'On va te harceler'", lit Séverine, les yeux rivés sur les intimidations reçues en ligne par sa fille. "Et après, c'est 'Meurs, Maï, meurs, meurs, meurs.'" Une situation qui angoisse particulièrement les parents de la jeune fille. "Personne ne la protège", déplore sa mère. "On n'est pas tranquille. On part travailler on n'est pas tranquille. Si elle ne me répond pas dans la minute qui suit au téléphone, on est stressé."

Malgré le harcèlement constant, Maïlys avait refusé de changer d'établissement scolaire, déclarant : "Ce n'est pas à moi de partir. Si je pars, je vais donner aux autres ce qu'ils veulent." Cette décision avait préoccupé ses parents.

Le harcèlement n'a pas cessé pendant les vacances, et les menaces de mort en ligne continuent à terroriser Maïlys. Ses parents s'inquiètent pour sa sécurité et déplorent le manque de protection.

Après le suicide de Lindsay, quatre mineurs ont été mis en examen pour "harcèlement scolaire ayant conduit au suicide", et une enquête administrative a été ouverte. Les familles des victimes ont également déposé plainte contre l'établissement scolaire et le rectorat.

"On attend qu'il nous propose des actions. Il ne suffit pas d'avoir que des paroles, on attend beaucoup d'actes. C'est nos filles qui ont été punies parce qu'elles ont demandé de l'aide aux responsables. (...) Il [le principal du collège] n'a rien fait pour nos filles. Jusqu'au bout, nos filles ont demandé de l'aide",