Airbnb face à la prostitution dans ses réservations

La location saisonnière peut s'avérer être un marché très lucratif, notamment sur les plateformes de location comme Airbnb. Cependant, de nombreux propriétaires rencontrent des problèmes avec leurs locataires, allant des dégradations à la location illégale en passant par les nuisances sonores. Aujourd'hui, une nouvelle problématique vient s'ajouter : la prostitution.

A Fréjus, dans le Var, un gestionnaire de locations saisonnières se bat contre les réseaux de prostitution qui utilisent des logements Airbnb pour servir de lieux de rencontres pour du sexe tarifé. Ce dernier a accepté une réservation pour un de ses appartements par une jeune femme, dont les commentaires élogieux lui ont donné confiance. Cependant, à la remise des clés, l'attitude de la locataire a éveillé ses soupçons. En enquêtant davantage, il a finalement découvert que la jeune femme était une travailleuse du sexe et avait utilisé l'appartement pour des passes tarifées.

Face à cette situation, le gestionnaire de locations saisonnières a tenté d'obtenir un remboursement de la part d'Airbnb, arguant que la plateforme avait une responsabilité dans cette affaire. Cependant, Airbnb a refusé de rembourser le gestionnaire, en lui répondant que s'il annulait la réservation, il ne serait pas payé et devrait en plus payer des pénalités financières pour refus de location. Cette décision de la part d'Airbnb a indigné le gestionnaire de locations saisonnières, qui a déclaré : "C'est une honte de la part d'une entreprise aussi importante que Airbnb de ne pas prendre en compte le problème de la prostitution dans ses réservations".

Le gestionnaire de locations saisonnières de Fréjus n'est pas le seul à avoir rencontré ce type de problèmes. En effet, selon lui, environ 10% des clients qu'il a reçus ces deux derniers mois étaient des travailleuses du sexe. Ces réservations peuvent entraîner des dégradations multiples, des problèmes avec le voisinage, mais également des risques pour la sécurité des propriétaires et des locataires. Face à cette situation, les propriétaires de la résidence ont déposé une main courante.