Société

La vente de médicaments à la sauvette prend de l'ampleur en IDF

29 février 2024 à 9h44

La vente de médicaments à la sauvette prend de l'ampleur en Île-de-France

La vente illégale de médicaments, incluant des traitements sérieux comme des anticancéreux, prend de l'ampleur en Île-de-France, posant un risque majeur pour la santé publique.

Imaginez acheter des médicaments comme on achète des bonbons, sans ordonnance ni contrôle, au coin d'une rue. C'est ce qui se passe en Île-de-France où des médicaments vitaux sont vendus illégalement. Ces ventes à la sauvette, qui incluent des anticancéreux, des antidiabétiques et des traitements contre l'épilepsie comme le Lyrica, ne sont pas sans conséquences. Elles provoquent des tensions d'approvisionnement, mettant en péril la santé des patients qui en ont réellement besoin.

Ce commerce illégal est alimenté par différentes sources, comme des vols directs dans les usines, des ordonnances falsifiées et parfois même la complicité de professionnels de santé. La facilité d'accès et le prix bas attirent ceux qui cherchent ces médicaments pour des usages détournés, notamment le Lyrica, vendu cinq fois moins cher dans la rue que son prix légal en pharmacie.

La gravité de la situation est soulignée par les experts de la santé. En effet, ces pratiques illégales provoquent des ruptures de stock des médicaments essentiels, ce qui représente un enjeu de santé publique majeur. Les chiffres montrent que ce trafic a causé un préjudice financier important pour l'assurance maladie, estimé à plusieurs millions d'euros.

Face à cette menace, des solutions sont proposées pour endiguer le phénomène, comme l'introduction d'ordonnances numériques sécurisées. Ces dernières, grâce à un code unique et infalsifiable, pourraient empêcher l'utilisation de fausses ordonnances et ainsi freiner le trafic illégal de médicaments.

La lutte contre ce fléau est quotidienne et implique la police nationale et municipale. Mais il est clair que des mesures plus strictes et des technologies plus avancées sont nécessaires pour protéger la santé des citoyens et assurer la disponibilité des traitements pour ceux qui en ont vraiment besoin.