Les renseignements français inquiets par un possible retour du terrorisme de masse
29 mars 2024 à 12h32
Les services de renseignement français expriment de vives inquiétudes face à la menace d'attaques terroristes de grande ampleur sur le sol français.
La France est en alerte. Moins d'une semaine après l'attentat qui a secoué Moscou, les autorités françaises sont sur le qui-vive, redoutant un possible retour du terrorisme de masse dans l'Hexagone. Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur, se rendra ce jeudi à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) pour discuter de la menace terroriste qui pèse sur le pays.
La DGSI craint particulièrement le scénario d'attaques coordonnées, perpétrées par des groupes armés, qui pourraient viser des événements d'envergure internationale comme la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques. L'objectif est clair : éviter à tout prix que la France ne soit la cible d'attaques terroristes spectaculaires, à l'instar de celles qui ont déjà endeuillé le pays par le passé.
Les regards se tournent notamment vers les ressortissants d'Asie centrale, suite à l'attaque de Moscou revendiquée par un groupe affilié à Daech. Les services de renseignement français intensifient leur surveillance des individus originaires de pays comme le Turkménistan, le Kirghizistan et le Kazakhstan. Cette vigilance accrue ne doit cependant pas faire oublier la menace toujours présente des islamistes isolés, capables de passer à l'action rapidement.
Face à ces risques, la DGSI conseille de revoir le format des événements d'envergure, comme le défilé d'athlètes sur la Seine prévu pour les Jeux olympiques. Un plan B serait à l'étude pour réduire la vulnérabilité de ces rassemblements face à la menace terroriste. Le ministre de l'Intérieur et les services de renseignement sont donc confrontés à un double défi : maintenir la sécurité du pays tout en préservant son image et sa capacité à accueillir des événements internationaux.