Après Zara, Bershka ferme ses portes en France

Société

Disparue depuis 50 ans, une femme retrouvée au Royaume-Uni

Modifié : 6 janvier 2025 à 10h28

Après Zara, c'est au tour de Bershka de baisser le rideau en France. Quelles sont les conséquences pour la mode jeune et les villes concernées?

Les amateurs de mode jeune sont en émoi : Bershka, la célèbre marque de prêt-à-porter, annonce la fermeture de ses boutiques en France. Cette nouvelle survient après des fermetures similaires de Zara, sa marque sœur, mettant en lumière les difficultés que rencontre le secteur de la mode.

Le groupe Inditex, géant espagnol du textile et propriétaire de Bershka, justifie cette décision par un recentrage de sa stratégie commerciale. Malgré des profits record en 2023, l'entreprise choisit de se concentrer sur les grandes métropoles et les magasins de taille importante, délaissant ainsi les villes moyennes comme Saint-Nazaire. Cette ville, qui avait accueilli Bershka avec enthousiasme en 2008 au sein de son centre commercial Ruban Bleu, se voit aujourd'hui contrainte de dire adieu à la marque, ainsi qu'à Zara, Pull and Bear et Stradivarius.

Le maire de Saint-Nazaire, David Samzun, exprime son indignation face à ce qu'il considère comme un affront des grands groupes, qui, selon lui, privilégient les profits au détriment des employés et des villes hôtes. La fermeture des quatre enseignes entraîne la suppression ou le déplacement d'une cinquantaine d'emplois, un coup dur pour l'économie locale.

Les répercussions de ces fermetures ne se limitent pas à Saint-Nazaire. Angoulême est également touchée, avec la fermeture annoncée de Pull and Bear et Bershka dans sa galerie du Champ-de-Mars. Ces événements soulèvent des questions sur l'avenir des centres commerciaux de taille moyenne et l'offre commerciale dans les villes concernées.

Face à ces changements, les habitants et les commerçants s'inquiètent. L'arrivée de nouveaux acteurs comme Monoprix et Normal ne semble pas suffire à dissiper les craintes liées à l'attrait des centres-villes. Une page se tourne pour le commerce de mode jeune en France, laissant derrière elle des vitrines vides et un goût amer.