Arrestation de femmes iraniennes, pour avoir danser sans le voile sur TikTok !

Une simple vidéo postée sur les réseaux sociaux a valu l'arrestation de cinq jeunes femmes iraniennes. Ces dernières ont en effet été arrêtées pour avoir dansé sur le titre « Calm Down » de Rema sans leur voile, ce qui est considéré comme une infraction à la loi iranienne. La vidéo a été partagée à de nombreuses reprises sur les réseaux sociaux, provoquant une grande indignation.

La police a réagi rapidement et les cinq jeunes femmes ont été arrêtées pour leur acte. Elles ont été contraintes de s'excuser publiquement en postant une autre vidéo, cette fois-ci avec le voile sur la tête. L'identité des femmes sur la seconde vidéo n'a pas été confirmée.

La danse en question, réalisée sur le titre « Calm Down » de Rema, a suscité de vives réactions dans le pays, où le port du voile est obligatoire pour les femmes dans les espaces publics. Cette loi en vigueur depuis 1979 en Iran, est très controversée et est souvent remise en cause.

Le chanteur nigérian Rema a tenu à exprimer son soutien aux cinq jeunes femmes en publiant un message sur Twitter accompagné de la vidéo polémique. « À toutes les femmes qui se battent pour un monde meilleur. Je m’inspire d’elles et je chante pour elles et je rêve avec elles », a-t-il écrit en légende de son message.

Cette arrestation a suscité de nombreuses réactions sur les réseaux sociaux, certains dénonçant la sévérité de la loi iranienne sur le port du voile tandis que d'autres soutiennent que la loi est importante pour maintenir la moralité et la tradition du pays.

Selon une étude menée par IranWire, une organisation de presse indépendante basée à Londres, plus de la moitié des femmes en Iran ont choisi de ne pas porter le voile en public malgré les conséquences juridiques potentielles. Les femmes qui ne portent pas le voile risquent des peines allant de 10 jours à deux mois de prison, ainsi qu'une amende de 25 à 500 000 rials iraniens (environ 0,70 à 14 dollars).

L'arrestation des cinq jeunes femmes iraniennes rappelle que la question de la liberté vestimentaire reste une source de conflit dans de nombreux pays. La question est de savoir si la loi doit être appliquée de manière stricte ou si les citoyens doivent être autorisés à exercer leur liberté individuelle en matière de vêtements. La réponse est sans doute plus complexe qu'il n'y paraît.