Carrefour lance son propre panier anti-inflation pour aider les consommateurs

Le secteur de l’alimentaire est en proie à une hausse des prix qui touche particulièrement les denrées de base, comme les pâtes. Face à cette situation, certains acteurs du marché ont décidé de prendre des mesures pour aider les consommateurs à faire face à l'inflation. C'est le cas notamment de Carrefour qui a lancé son propre panier anti-inflation. Cette initiative consiste en une offre de 200 produits vendus en moyenne à 2 euros. Le but est de bloquer ces prix jusqu'à la mi-juin, comme l'a confirmé le PDG de la marque, Alexandre Bompard.

Cette offre comprend 100 produits essentiels au quotidien, tels que des fruits et légumes, des yaourts, du lait, des céréales, de la farine, des pâtes, des biscuits, ainsi que des produits d'entretien comme la lessive. Les 100 autres produits sont labellisés "sains" et répondent aux critères du Nutri-Score A à B. Cette initiative permet aux ménages disposant de minima sociaux d'avoir accès à des aliments de qualité à moindre coût.

Le projet d'un panier commun à toutes les enseignes a suscité des débats animés, la plupart des distributeurs n'en voulant pas. Carrefour a donc décidé de proposer son propre panier anti-inflation pour aider les consommateurs à faire face à la hausse des prix. Cette initiative a déjà porté ses fruits, puisque le PDG de Carrefour s'est félicité des "très bons résultats" obtenus.

Face à cette initiative de Carrefour, la concurrence n'a pas tardé à réagir. Système U a lancé une offre similaire, avec un panier de 150 références à prix cassé et à durée indéterminée. Monoprix et Intermarché ont également emboîté le pas. En revanche, Michel-Édouard Leclerc, patron du distributeur éponyme, a préféré être "moins cher sur un panel plus large de produits".

L'initiative de Carrefour est une réponse aux pressions exercées sur les distributeurs par les fournisseurs qui augmentent les prix de leurs produits. Le PDG de Lidl, Michel Biero, a déploré que lorsqu'ils subissent une hausse de 25 % sur les pâtes, ils ne peuvent pas répercuter la totalité de cette augmentation sur le prix de vente au consommateur. Il estime que les efforts doivent être partagés, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui.

En réponse à la hausse des prix, l'État avait prévu une initiative inspirée de nos confrères grecs, à savoir un panier de produits à prix coûtant dans les supermarchés. Cependant, l'exécutif a balayé d'un revers de main cette initiative, en partie à cause de la pression exercée par la grande distribution et le syndicat agricole FNSEA.

En conclusion, la hausse des prix dans le secteur alimentaire pousse certains acteurs du marché à prendre des mesures pour aider les consommateurs à faire face à cette situation. Carrefour a lancé son propre panier anti-inflation, suivi par d'autres distributeurs tels que Système U, Monoprix et Intermarché. Bien que ces initiatives puissent offrir une solution temporaire à court terme, il reste à voir si elles seront suffisantes pour contrer l'inflation et garantir l'accès à des produits de qualité à des prix abordables pour tous les consommateurs. Les fournisseurs et les agriculteurs sont également confrontés à des défis pour maintenir leur production et leur rentabilité dans un contexte d'inflation et de pression concurrentielle, ce qui souligne la nécessité de solutions durables et équitables pour tous les acteurs de la chaîne alimentaire.