"Une zone de guerre" : des témoins en Martinique décrivent l'aéroport envahi par des manifestants.
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Modifié : 11 octobre 2024 à 17h03
L'aéroport de Martinique a été le théâtre d'un épisode de violences lorsque des manifestants ont envahi les pistes, entraînant une fermeture d'urgence et des déroutements d'avions.
Des scènes dignes d'un film d'action se sont déroulées à l'aéroport international de Martinique-Aimé-Césaire ce jeudi 10 octobre. Un groupe de manifestants, protestant contre la hausse des prix, a pris d'assaut l'une des pistes d'atterrissage, provoquant une fermeture immédiate de l'aéroport et des affrontements avec les forces de l'ordre.
La situation a dégénéré suite à des fausses informations diffusées sur les réseaux sociaux prétendant l'arrivée imminente de centaines de CRS sur l'île. Cette rumeur a alimenté la colère des manifestants qui ont alors envahi la piste, causant un chaos indescriptible. Trois avions ont dû être déroutés vers la Guadeloupe, laissant plus de mille passagers dans l'incertitude.
Les témoins sur place ont exprimé leur effroi face à l'intensité des violences. Des récits choquants dépeignent une 'zone de guerre', avec des voitures en feu et des projectiles jonchant le sol. Ces événements ont poussé les autorités à instaurer un couvre-feu et à interdire toute manifestation jusqu'à nouvel ordre.
Les manifestants, quant à eux, restent déterminés à poursuivre leur lutte. Malgré les appels au calme de la préfecture, ils semblent résolus à aller 'jusqu'au bout' pour faire entendre leurs revendications. Ce climat de tension a déjà fait des victimes, dont un homme tué par balle dans des circonstances encore floues. Une enquête est en cours pour faire la lumière sur cet incident tragique.
La Martinique vit des heures sombres, et la résolution de cette crise semble encore loin. Les autorités appellent à la responsabilité et au dialogue, espérant apaiser les tensions et retrouver la paix sur l'île. La fermeture de l'aéroport est un coup dur pour l'économie locale, déjà fragilisée par la crise sociale. Les prochains jours seront déterminants pour l'avenir de la Martinique.