Colère des voyageurs face au contrôle des adresses par les agents de transport

Société

Colère des voyageurs face au contrôle des adresses par les agents de transport

Modifié : 7 janvier 2025 à 10h33

Un nouveau système de vérification des adresses des fraudeurs dans les transports publics suscite l'indignation des usagers.

En France, un débat s'enflamme autour de la fraude dans les transports en commun. Le gouvernement a lancé un dispositif nommé 'Stop fraude', qui permet aux agents de la SNCF et de la RATP de vérifier l'adresse des usagers auprès du ministère des Finances. Cette mesure vise à s'assurer que les amendes pour fraude sont bien reçues et payées.

Malgré l'approbation de la CNIL, garant de la protection des données personnelles, cette initiative ne fait pas l'unanimité. De nombreux citoyens trouvent cette mesure 'excessive' et 'inadmissible', considérant que le rôle des agents devrait se limiter à la vérification des titres de transport. Ils s'inquiètent de l'accès élargi à leurs informations personnelles.

L'Union des transports publics et ferroviaires soutient que la fraude représente une perte de 700 millions d'euros chaque année et que le dispositif 'Stop fraude' aiderait à réduire ce manque à gagner. Néanmoins, les réactions des usagers montrent un clivage entre la nécessité de lutter contre la fraude et le respect de la vie privée.

Le ministre des Transports, Philippe Tabarot, a également proposé que la vérification des adresses puisse se faire dès le moment du contrôle, ce qui intensifie encore les discussions. Pour l'instant, les vérifications ne peuvent s'effectuer qu'en fin de journée, après les contrôles.

La situation met en lumière le défi de concilier sécurité et confidentialité dans les services publics, et la tension entre l'efficacité administrative et les droits individuels. Alors que le gouvernement cherche à optimiser le recouvrement des amendes, la population reste partagée sur les méthodes employées.