Diddy contre-attaque : contestation des mandats de perquisition et révélations sur les preuves des fédéraux

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Diddy contre-attaque : contestation des mandats de perquisition et révélations sur les preuves

Modifié : 24 février 2025 à 11h14

L'équipe juridique de Sean 'Diddy' Combs remet en question la légitimité des mandats de perquisition utilisés contre lui, et allègue que les autorités détenaient déjà des preuves cruciales.

Sean 'Diddy' Combs, célèbre figure du hip-hop, est actuellement en plein conflit juridique avec le gouvernement américain. Ses avocats affirment que les mandats de perquisition obtenus par les agents fédéraux étaient basés sur des informations trompeuses et que des preuves essentielles ont été cachées au tribunal. Ces preuves, surnommées 'freak-off' tapes, démontreraient que les prétendues victimes étaient en fait consentantes.

Les avocats de Diddy soutiennent que le gouvernement a présenté une version des faits très éloignée de la réalité lorsqu'ils ont demandé les mandats pour fouiller les résidences de Diddy, ses appareils électroniques et sa personne. Ils accusent les agents d'avoir omis des éléments de preuve clés qui affaiblissent leur cas, notamment des messages texte entre Diddy et les présumées victimes.

Diddy est incarcéré depuis son arrestation en septembre dernier et fait face à des accusations graves, telles que la direction d'une entreprise criminelle impliquant le trafic de drogues et de sexe, ainsi que l'obstruction à la justice. Ses avocats critiquent la portée excessive des mandats et jugent leur utilisation inconstitutionnelle.

La défense demande une audience de Franks, une procédure légale visant à déterminer si le gouvernement a sciemment induit le juge en erreur pour obtenir les mandats de perquisition. Ils prétendent que les déclarations de cause probable étaient 'intentionnellement trompeuses' et que les autorités ont 'fuité des informations nuisibles' avant d'exécuter des raids qu'ils qualifient de 'style militaire' sur ses propriétés.

Les avocats de Diddy mettent l'accent sur les 'freak-off' tapes, que le gouvernement considère comme une preuve clé de son implication dans le trafic sexuel. La défense affirme que ces enregistrements étaient déjà en possession des autorités fédérales avant les raids et auraient dû être divulgués plus tôt.

Le gouvernement a répliqué en passant que Diddy a tenté d'influencer les témoins et l'opinion publique, et a même essayé de payer des témoins pour leur silence. Un juge a refusé sa caution de 50 millions de dollars, craignant qu'il puisse faire obstruction à la justice s'il était libéré.

Si la motion de Diddy aboutit, cela pourrait grandement affaiblir le dossier du gouvernement avant son procès prévu en mai 2025. L'équipe de Diddy insiste sur le fait que le gouvernement a sélectionné les preuves pour appuyer son récit et demande que l'on examine les omissions et déformations dans les mandats de perquisition.

La décision de la cour quant à l'octroi d'une audience de Franks ou à la suppression des preuves obtenues lors des perquisitions est toujours en attente.