Enfants de stars sur Instagram : Quand la jeunesse contourne les règles

Instagram, le réseau social populaire, fixe à 13 ans l'âge minimum pour y créer un compte. Pourtant, certains enfants de stars, bien plus jeunes, y brillent déjà, attirant des milliers de fans. C'est le cas de Giulia Sarkozy, 12 ans, qui, avec son compte dédié à l'équitation, a conquis plus de 9 000 abonnés. Mais comment ces jeunes, théoriquement trop jeunes pour utiliser la plateforme, y parviennent-ils ?

La réponse est simple : les règles ne sont pas toujours appliquées de la même façon pour tous. Une étude révèle que 71% des préadolescents de 12 ans utilisent les réseaux sociaux, souvent en mentant sur leur âge. Les parents de ces jeunes stars ne sont pas en reste, trouvant des astuces pour contourner les restrictions, comme la création de comptes professionnels pour leurs enfants artistes ou sportifs.

Cette situation pose de sérieuses questions sur la protection des mineurs en ligne. Les enfants confrontés si tôt à la célébrité peuvent rencontrer des problèmes d'identité et de pression sociale. Des psychologues mettent en garde contre les risques d'une telle exposition médiatique sur le développement psychologique des enfants.

Face à ce dilemme, des célébrités comme Kim Kardashian choisissent de superviser étroitement l'utilisation des réseaux sociaux par leurs enfants. Sa fille North, âgée de 11 ans, n'utilise TikTok qu'en présence d'un adulte, une mesure qui contraste avec la pratique du 'sharenting', où les parents partagent abondamment les images de leurs enfants sur leurs propres comptes.

La législation commence à s'adapter à ces nouveaux défis. En France, une proposition de loi vise à protéger le droit à l'image des enfants et pourrait imposer des sanctions aux parents qui exposent excessivement leurs enfants en ligne. Les associations de protection de l'enfance applaudissent ces initiatives, soulignant l'importance de l'intérêt supérieur de l'enfant.

Les enfants de stars sur Instagram sont devenus un symbole des inégalités face aux règles en ligne et de la complexité de protéger les mineurs dans l'univers numérique. Alors que les législateurs cherchent des solutions, le débat sur la place des enfants dans la sphère publique continue de faire rage.