Entre 350 et 420 millions d'euros, c'est le montant de la facture des inondations d'octobre.
24 octobre 2024 à 10h28
Les intempéries qui ont frappé la France mi-octobre ont laissé une ardoise considérable, avec un coût estimé pour les assureurs entre 350 et 420 millions d'euros.
La semaine dernière, la France a connu des intempéries d'une rare intensité, provoquant des inondations majeures dans plusieurs régions. La Caisse centrale de réassurance (CCR) a récemment publié une estimation des dommages causés par ces événements climatiques, et la somme est colossale : entre 350 et 420 millions d'euros. Ce montant représente le coût pour les compagnies d'assurance qui devront indemniser les nombreux sinistrés.
Les 17 et 18 octobre ont été marqués par des précipitations exceptionnelles, particulièrement dans le Sud-Est de la France. Les Cévennes ont été particulièrement touchées avec des records de pluie atteignant jusqu'à 700 mm en 48 heures. Les conséquences ont été immédiates : débordements de cours d'eau, inondations de communes et dégâts matériels importants. Des villes comme Saint-Chamond et Annonay ont été sévèrement impactées par la montée des eaux.
Face à l'urgence, 33 départements avaient été placés en alerte orange et six en vigilance rouge, signe de la gravité de la situation. À Paris, l'équivalent de deux semaines de pluie est tombé en seulement une heure, causant des inondations rapides et soudaines. La situation s'est légèrement améliorée le lendemain, mais les pluies sont restées abondantes dans certaines régions comme le Midi-Pyrénées.
La CCR, qui joue le rôle de réassureur public, a indiqué que la moitié des coûts estimés sera à sa charge. Ce bilan financier intervient dans un contexte où la CCR a déjà enregistré une perte de 112 millions d'euros en 2023, les primes reçues n'ayant pas couvert les sinistres du régime des catastrophes naturelles. Ces événements climatiques extrêmes, de plus en plus fréquents, poussent le gouvernement à agir. Ainsi, une augmentation de la surprime Cat Nat, prélevée sur les assurances des Français pour financer ce régime, est prévue à partir de 2025, passant de 12% à 20%.
Les sinistrés, face à ces catastrophes, doivent contacter leurs assurances pour être indemnisés. Les assureurs, quant à eux, s'apprêtent à faire face à un afflux de demandes de remboursement pour les dommages subis. Cette situation souligne l'importance de la préparation et de l'adaptation aux changements climatiques, qui continuent de poser un défi majeur pour les sociétés et les économies du monde entier.