Impôts et cotisations : Les défis qui pourraient fragiliser le gouvernement
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Modifié : 21 octobre 2024 à 11h05
Le gouvernement se confronte à des débats houleux sur le budget 2025, avec des enjeux majeurs sur la fiscalité des riches et les cotisations des entreprises.
Les enjeux sont de taille pour le gouvernement alors que l'Assemblée nationale entame les discussions sur le Budget 2025. Des points sensibles émergent, susceptibles de bousculer l'exécutif. L'attention se porte notamment sur la taxation des hauts revenus, un sujet brûlant où la gauche et le MoDem proposent de rendre permanent un taux minimal d'imposition de 20% pour les plus aisés. Cette mesure, initialement temporaire, pourrait ainsi s'inscrire dans la durée.
La 'flat tax', symbole des baisses d'impôts du mandat précédent, pourrait également connaître une augmentation, malgré le soutien initial du MoDem au gouvernement. Par ailleurs, l''exit tax', visant à lutter contre l'exil fiscal, pourrait revenir dans sa version originale plus stricte, une initiative de la droite. En parallèle, une possible harmonisation des avantages fiscaux des assurances vie avec ceux des successions directes crée des remous, entre critiques et défenseurs de la mesure.
Les grandes entreprises ne sont pas épargnées par les débats. Une surtaxe exceptionnelle sur ces entités a survécu en commission, mais pourrait être remise en question lors des séances à venir. La gauche, après avoir obtenu des victoires sur la taxation des super-dividendes et superprofits, reste vigilante et prête à défendre ces acquis. Le crédit d'impôt recherche (CIR), bénéfique aux entreprises, est également dans le collimateur des parlementaires.
Sur le front de l'énergie, les discussions promettent d'être électriques. Des propositions comme la hausse de la taxe sur l'électricité et l'alourdissement du malus automobile ont déjà été écartées en commission, mais le gouvernement envisage d'augmenter la taxe sur les billets d'avion, ce qui inquiète certains élus.
Les entreprises pourraient également voir une modification des allègements de cotisations sur les bas salaires, une initiative gouvernementale pour récupérer 4 milliards d'euros. Cependant, cette réforme rencontre l'opposition de plusieurs bords politiques, préoccupés par le coût du travail. Un débat sur les arrêts de travail pourrait aussi surgir, bien que non inclus dans le texte initial.
Enfin, le dossier des retraites, toujours explosif, revient sur la table avec la proposition de geler les pensions pendant 6 mois. Cette idée, largement contestée, pourrait conduire à des ajustements pour protéger les petites retraites. La gauche, quant à elle, cherche à revenir sur la réforme des retraites adoptée difficilement l'année précédente et à supprimer le relèvement de l'âge légal à 64 ans. Dans ce contexte, chaque groupe politique espère pouvoir tirer son épingle du jeu et revendiquer une victoire dans ces débats cruciaux.