Internet limité à 3 Go par semaine ? Cette proposition irréaliste pour combattre les abus en ligne

Société

Internet limité à 3 Go par semaine ? Cette proposition irréaliste pour combattre les abus en ligne

20 mars 2024 à 9h22

Najat Vallaud-Belkacem suggère de plafonner l'usage d'Internet à trois gigaoctets par personne chaque semaine pour combattre les abus en ligne et encourager un développement sain.

Imaginez un monde où votre consommation d'Internet serait limitée à seulement trois gigaoctets (Go) par semaine. C'est la proposition audacieuse de l'ancienne ministre de l'Éducation nationale, Najat Vallaud-Belkacem, qui a récemment publié une tribune dans Le Figaro. Son objectif ? Encourager un usage plus conscient et moins addictif des écrans, tout en luttant contre des problématiques sociétales et environnementales.

Cette limitation viserait à réduire la dépendance aux écrans, à combattre le harcèlement en ligne et à avoir un impact positif sur le développement cognitif. Vallaud-Belkacem souligne également que cette mesure pourrait contribuer à la lutte contre le réchauffement climatique, en réduisant la consommation énergétique liée à l'usage d'Internet.

La proposition a suscité des réactions variées. Sur les réseaux sociaux, certains internautes et personnalités politiques ont exprimé leur scepticisme, voire leur opposition. La secrétaire d'État du numérique, Marina Ferrari, a notamment critiqué l'idée, la qualifiant de 'pire manière d'aborder le débat sur notre rapport aux écrans'.

Actuellement, un Français consomme en moyenne 14 Go de données mobiles par mois, ce qui équivaut à peu près à 3,5 Go par semaine. La proposition de Vallaud-Belkacem représenterait donc une réduction significative de l'utilisation d'Internet. Elle avance que la rareté peut engendrer une 'certaine sagesse', poussant les gens à abandonner les comportements nuisibles tels que la propagation de fausses nouvelles ou la consommation excessive de contenus en ligne inappropriés.

Alors que la question de l'addiction aux écrans et de ses effets sur la santé mentale et physique est de plus en plus préoccupante, la proposition de Vallaud-Belkacem ouvre le débat sur les moyens de réguler notre consommation numérique pour le bien-être collectif. Reste à voir si cette idée de rationnement d'Internet gagnera du terrain ou si elle restera une proposition controversée parmi d'autres dans la sphère publique.