Justice à Brest : Procès d'une cellule jihadiste dissimulée dans une boucherie

Une affaire de terrorisme présumé secoue la ville de Brest. Six hommes comparaissent devant la justice, accusés d'avoir utilisé une boucherie halal comme couverture pour une cellule jihadiste. Leur procès, qui a lieu à la cour d’assises des mineurs spéciale de Paris, s'étend sur trois semaines et met en lumière des projets d'attaques violentes sur le sol français.

Les suspects, âgés de 21 à 39 ans, auraient planifié des actions inspirées par Daesh, ciblant des lieux tels que la base navale de Brest, des événements publics et des lieux de culte. L'enquête, démarrée en 2019, a mené à des écoutes et des arrestations en janvier 2020, suite à la surveillance d'une boucherie suspecte, «Chez Wahid», et de son propriétaire, déjà connu des services de police.

Les conversations interceptées entre les accusés révèlent des discussions sur l'acquisition d'armes et l'entraînement nécessaire pour mener à bien leurs projets. Parmi eux, un homme qui était mineur au moment des faits, aujourd'hui âgé de 21 ans, pourrait entraîner la demande d'un huis clos pour le procès.

Malgré la gravité des accusations, certains des prévenus ont tenté de minimiser leurs propos, les qualifiant de «paroles en l'air» ou de simples «bla-bla». L'un d'eux, Mohamad D., a d'abord nié son implication avec l'EI en Syrie avant de reconnaître une brève association.

Le procès, qui se déroulera jusqu'au 11 avril, soulève des questions sur la radicalisation et la menace terroriste en France. Il illustre également les défis auxquels les autorités sont confrontées pour déjouer les complots et protéger la population.