Société

L'addiction au "chemsex" : un fléau en expansion

17 février 2023 à 12h46

L'addiction au "chemsex" : un fléau en expansion

Le chemsex, une pratique en expansion : comment en éviter les pièges de l'addiction et des risques pour la santé

Le "chemsex", une pratique de relations sexuelles sous l'emprise de produits stimulants ou euphorisants, a été mis en lumière par l'affaire Pierre Palmade, mais est scruté depuis longtemps par les associations LGBT. Cette pratique, qui peut générer euphorie, désinhibition et pour certains, addiction, est de plus en plus répandue. Fred Bladou, en charge de la prévention et de la réduction des risques liés au "chemsex" au sein de l'association Aides, analyse que "c'est souvent un point de départ: on se tourne vers le chemsex parce qu'on cherche du plaisir et qu'on veut rompre la solitude"

Les substances consommées durant une session chemsex ne sont toutefois pas sans danger pour la santé et peuvent provoquer des problèmes cardiovasculaires ou cardiorespiratoires, des surdoses, des pertes de connaissance, des attaques de panique, des troubles dépressifs et des idées suicidaires, ainsi que des risques de transmission d'IST. Selon le rapport de l'Observatoire français des drogues et des toxicomanies publié en 2019, environ 14% des hommes ayant des relations sexuelles avec d'autres hommes ont pratiqué le chemsex durant l'année précédente.

Bien que 60 à 70% des adeptes de la pratique ont une consommation contrôlée, certains basculent dans des conduites addictives et développent des addictions très sévères. Les experts mettent en garde contre les risques de l'addiction au chemsex, mais soulignent également qu'une consommation occasionnelle est possible et ne comporte pas de danger pour la santé, à condition de respecter certaines précautions.