"Ça va finir en stage Netflix", les élèves de seconde en galère pour trouver leur stage !

Introduite comme une opportunité pour les élèves de seconde, l'expérience du stage en entreprise tourne au casse-tête. À l'approche du mois de juin, un grand nombre d'adolescents se retrouvent sans affectation, malgré l'annonce gouvernementale d'un nouveau stage d'observation de deux semaines. Ce dispositif, censé enrichir l'orientation des jeunes, a tardé à prendre forme, laissant établissements et familles dans l'expectative.

Des parents, à l'instar de Magali de Maisons-Alfort, expriment leur frustration face aux difficultés rencontrées. Certains élèves, comme le fils de Magali, risquent de répéter une expérience peu enthousiasmante, faute d'opportunités dans leur domaine de prédilection. La plateforme '1 jeune 1 solution', mise en avant par le gouvernement, n'a pas répondu aux attentes, jugée insuffisante par rapport à la demande. Des chefs d'établissement, comme Yann Massina à Chartres, déplorent le manque de préparation et d'accompagnement pour ce projet.

L'initiative, bien que louable dans ses objectifs, soulève de nombreuses interrogations quant à son application pratique et son exploitation pédagogique. Les élèves s'interrogent sur l'évaluation de ce stage, alors que les établissements scolaires sont déjà submergés par l'organisation des épreuves du baccalauréat. Des responsables éducatifs craignent que l'absence de suivi et de contrôle des conditions de stage ne mette en danger les élèves et dévalorise l'expérience.

Le constat est d'autant plus amer pour les élèves ne disposant pas d'un réseau personnel leur permettant de décrocher un stage. Cette inégalité d'accès renforce les disparités sociales et territoriales, et pourrait même conduire certains jeunes à renoncer à leur projet professionnel, comme l'illustre le cas d'un lycéen passionné par les neurosciences.

Face à cette situation, les établissements sont censés accueillir les élèves sans stage, mais la réalité du terrain rend cette alternative peu viable. L'absence de personnel disponible et les autres impératifs scolaires rendent difficile la mise en place d'un programme d'accueil adapté. Certains prévoient déjà ironiquement que ces semaines se transformeront en 'stage Netflix' faute de mieux. Un signal négatif pour des jeunes en pleine construction de leur avenir professionnel.