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Déconfinement: comment va se passer le « contact tracing » des personnes infectées ?

7 mai 2020 à 2h07

URBAN HIT

L'application StopCovid pourrait bientôt voir le jour.

Le secrétaire d'Etat au numérique l'a assuré, l'application StopCovid pourrait être mise en ligne le 2 juin prochain. Elle permettra de tracker les personnes malades du covid-19 et d'empêcher ces dernières d'infecter plus de citoyens. Mais comment ça va s'organiser ? Dès lundi 11 mai, date à laquelle le déconfinement devrait débuter, deux fichiers "Sydep" et "Contact Covid" vont être mis en place. Ces fichiers permettent notamment de contacter les malades du covid-19 et de les inviter à s'isoler. Les personnes en contact avec les malades seront également mis au courant.

Médecins, ARS (agences régionales de santé) et l'Assurance maladie vont ainsi transmettre certaines de leurs données afin de compléter ces fichiers. Santé Publique France se chargera ensuite de collecter ces datas et de les étudier afin de s'assurer qu'aucun nouveau cluster ne se forme. Si une personne atteinte du covid-19 se présente, les médecins vont devoir faire remonter les informations, ainsi qu'un listing des personnes proches du patient infecté sera effectué et toutes seront contactées.

Ces informations remonteront aux brigades épidémiologiques, instaurées dans chaque département. "Au début on parlait de 3000 personnes, mais on va être en capacité d’être 6500 personnes mobilisées au sein de notre réseau pour assurer une présence permanente 7 jours sur 7, de 8h à 19h", affirme Nicolas Revel, directeur général de la caisse nationale d'assurance maladie (Cnam), avant de poursuivre "Dès lundi matin, 4000 personnes seront mobilisées et nous avons une capacité pouvant aller jusqu’à 6500 personnes si la situation le nécessitait". 

Les personnes concernées devront par la suite attendre 5 à 6 jours avant de pouvoir être testées et ainsi d'empêcher que les tests PCR ne soient réalisés trop tôt par rapport à la maladie. Toutes ces personnes seront également invitées à rester chez elle. Si les tests sont positifs, une nouvelle enquête sera alors lancée et le patient sera traité tandis que les proches du malade traverseront le même type de test que celui-ci. "Quand on va appeler les cas contacts, on va leur dire des choses précises: d'abord la nécessité de faire un test. Si ces personnes ont des symptômes, ce sera tout de suite. S’ils sont asymptomatiques dans un délai de sept jours, on les orientera dans un endroit. Ce sera un test PCR remboursé à 100%, et ces personnes n'auront pas besoin d’aller chez le médecin. (...) Si la personne nous dit qu’elle préfère être hébergée dans une structure hôtelière, on l’enregistre et les équipes sociales organiseront son hébergement".