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La présidente des "policiers en colère", retrouvée morte lundi soir

13 novembre 2018 à 10h16

URBAN HIT

Elle aurait retourné son arme de service, contre elle.

Véritable figure du mouvement de colère des policiers réclamant de meilleures conditions de travail, Maggy Biskupski, 36 ans, gardien de la paix, a été retrouvée mort, lundi 12 novembre, chez elle. Selon les premières constatations, cette dernière aurait en fait retourné son arme contre elle. Une lettre aurait également été retrouvée à proximité. Une annonce qui a provoqué une véritable vague de tristesse, notamment du côté des forces de l'ordre qui voyaient en elle, la seule personne capable de porter leurs voix. Christophe Castaner, ministre français de l'Intérieur, a pour sa part exprimé sa « profonde tristesse » sur les réseaux sociaux alors que Marine Le Pen elle, a appelé à ce que le gouvernement agisse afin d'enrayer l'hécatombe qui touche les policiers. De son côté, Linda Kebbab, déléguée nationale du syndicat Unité SGP Police, a également souhaité rendre hommage à sa collègue : "La police est une nouvelle fois en deuil, une nouvelle fois frappée par le suicide, et nous pardons tous une collègue, une sœur d’arme, qui avait fait le choix éprouvant de s'engager pour les autres."

Biskupski est devenue le fer de lance du mouvement policier après les attaques de Viry-Châtillon, en 2016. À l'époque, des policiers sont visés par des cocktails Molotov. Très vite, cette dernière prend la décision de créer le Mouvement des policiers en colère afin de demander de meilleures conditions de travail. Écumant les plateaux de télévision, cette dernière est alors entrée dans le viseur de la police des polices qui a estimé qu'elle ne respectait pas son devoir de réserve.