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"Le premier qui sort sera puni" : au Brésil, les gangs imposent des quarantaines

26 avril 2020 à 23h46

URBAN HIT

Face à l'inaction du gouvernement, les gangs brésiliens ont pris le relais.

Au Brésil, le président Bolsonaro ne semble pas prêt à prendre des mesures draconiennes afin de bloquer l'épidémie de coronavirus touchant actuellement le pays. Pas de confinement, pas de fermetures d'établissements et aucune interdiction de se rassembler. Résultat, les experts craignent que la situation ne dégénère et devienne rapidement incontrôlable. Face à ce constat, les gangs de la ville de Rio de Janeiro ont décidé de prendre les devants et gèrent désormais la situation sanitaire des favelas de la ville.

« Nous imposons un confinement aux favelas, car personne ne prend la situation au séries » a confirmé le membre d'un gang à l'agence de presse Reuters. « Quiconque sortira et fera sa vie dehors recevra une correction qui servira d'exemple. Il est préférable de rester à la maison. Le message a été transmis ».

Une mise au point claire et précise qui devrait en dissuader quelques-uns de défier celles et ceux qui dirigent les favelas. Une décision qui s'explique également par le fait que 40 millions d'habitants n'ont pas accès à l'eau potable et plus de la moitié du pays, soit près de 100 millions de personnes n'ont pas de traitement des eaux usés. Résultat, la situation sanitaire est relativement bancale et les enfants comme les adultes font directement partis des personnes à risques.