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Marre des mains au cul dans les transports en commun ! 5 femmes témoignent

10 juillet 2015 à 14h44

URBAN HIT

Les mains aux fesses, un homme qui se colle un peu trop, des exhibitionnistes, des paroles déplacées... Chaque jour les femmes sont victimes de ce genre de faits dans la rue ou plus particulièrement dans les transports en commun. Des individus dénués de toute morale, des animaux sans retenue profitent de l'affluence des heures de pointes pour satisfaire leurs fantasmes bizarres sur une inconnue. Ah ! ils prennent leur pied mais ce qu'ils ne savent pas c'est qu'ils laissent un souvenir impossible à oublier à leur victime. Ils souillent la femme, la réduisent en miettes, la descendent plus bas que terre.... Ces pratiques dégueulasses ne datent pas d'hier, mais le gouvernement français (qui vient tout juste de se réveiller) vient de mettre en place un plan contre cela !

Les témoignages qui vont suivre nous viennent du Journal Libération. Les prénoms des femmes ont été changés.

SELMA, 24 ans, Paris

"Un soir, sur la ligne 13. Il devait être 20 heures. J'étais plutôt bien fringuée, bien apprêtée. J'étais assise. En face de moi, un mec me regarde avec un regard très insistant. C'était gênant. Des regards, tu t'y fais. Mais là, le type ne me quittait pas des yeux. Il portait une tenue très ample et avait les jambes écartées. Peu de temps après, il a mis sa main dans sa poche et a commencé à faire des mouvements. La rame était presque vide. J'ai attendu le prochain arrêt pour changer de place. Peu de temps après, toujours sur la ligne 13, il était 19 heures. La rame était bondée. J'étais debout. Le type derrière moi me collait, de plus en plus. Puis a commencé à se frotter. J'étais pétrifiée. Une femme à côté de moi l'a fusillé du regard et m'a frayé un chemin pour que je puisse me mettre plus loin. J'étais sonnée."

MATHILDE, 30 ans, Paris

"Je me souviens très bien de ce qui m'est arrivé il y a dix ans. C'était en plein jour, le wagon du RER A était bondé, un homme d'environ 35 ans s'est assis dans le compartiment en face de moi et après m'avoir regardé avec insistance, il m'a demandé un mouchoir. Je lui ai donné et quelques instants plus tard, j'ai vu qu'il avait ouvert un journal qu'il tenait bizarrement. A ce moment-là, il m'a regardé en souriant et a décalé le journal pour me montrer son sexe. J'étais terrorisée. J'ai montré aux autres passagers que j'étais horrifiée en faisant des signes mais personne n'a réagi, je pense qu'ils ont fait semblant de ne rien voir. Je me suis alors levée en faisant signe à l'homme que j'allais tirer la poignée d'alarme. Il n'a pas réagi. Depuis, je n'ai pas revécu ce genre de situation, ils s'en prennent plutôt aux jeunes filles, je pense."

LUCIE, 24 ans, Paris

"Depuis deux ans, je prends la ligne 4 du métro tous les jours. Le soir, aux heures de pointe, ça m'est déjà arrivé trois-quatre fois qu'un homme profite de l'effet de foule pour se coller à moi. J'ai vu un reportage sur les policiers spécialisés pour interpeller les «frotteurs» comme ils les appellent. Je ne les ai jamais vus mais je pense qu'il faudrait un changement des mentalités, que les femmes hurlent quand ce genre de situation se produit, n'aient pas peur de leur faire honte. J'avoue que la première fois que ça m'est arrivé, je suis sortie du métro tellement j'étais sidérée. Maintenant, je me dégage sèchement et je traverse la rame. �?a me fatigue. J'essaie de me coller aux portes ou contre un strapontin pour éviter que ça recommence. Si je pouvais j'irais travailler à pied, surtout l'été, c'est encore pire, les gens se collent, c'est insupportable, on hésite à se mettre en jupe pour prendre le métro, franchement ce n'est pas normal"

NATHALIE, 22 ans, Hauts-de-Seine

"Un jour ordinaire, comme chaque matin, je me rendais au lycée. J'ai pris le tramway comme à mon habitude. Il était bondé. Je me suis agrippée à une des barres, au milieu d'une foule assez compacte. Je pianotais sur mon smartphone tout en écoutant de la musique lorsque j'ai senti une main baladeuse sur mon postérieur. Impossible de savoir à qui elle appartenait tellement nous étions nombreux et serrés comme des sardines. Je l'ai repoussé une première fois, pensant qu'elle s'arrêterait. Mais non, elle est revenue à la charge et j'ai dû la repousser une deuxième fois et même une troisième fois avant que je ne craque et décide de ne pas me laisser faire. J'ai hurlé dans la rame, complètement choquée: "La personne qui a la main baladeuse, arrêtez-vous!" Stupeur et étonnement autour de moi mais aucun signe de mon agresseur qui a été lâche jusqu'au bout"

FATIMA, 28 ans, Essone

"Il y a environ un an, en revenant du travail, j'ai pris le RER. Assise seule, je lisais mon roman. Quelques arrêts plus loin, un homme d'une cinquantaine d'années, qui m'avait visiblement remarquée, est venu s'asseoir près de moi. Peu de temps après, il semblait s'être endormi et sa tête penchait déjà vers la mienne. J'ai décidé d'ignorer. Un peu plus tard, j'ai senti quelque chose de chaud sur mon genou. J'ai d'abord pensé que c'était mon sac posé sur mes cuisses. Plongée dans mon roman, je n'y ai pas prêté attention. Ce n'est que lorsque la chaleur commençait à se diriger vers mon entrejambe que je me suis inquiétée. J'ai soulevé mon sac pour découvrir avec stupéfaction qu'il s'agissait de la main de mon voisin. Il l'a retiré immédiatement en faisant mine de se réveiller. Sur le coup, je n'ai pas osé crier ou le dénoncer. Tremblotante et sous le choc, je me suis levée et j'ai changé de place. Il m'a fallu un peu de temps pour retrouver mes esprits... Suffisamment pour que mon agresseur prenne la fuite. Je n'aurais jamais imaginé subir cela un jour."