La Meurthe-et-Moselle lance une aide financière inédite pour la jeunesse

Une grande première se dessine en France, précisément en Meurthe-et-Moselle, où une aide financière exceptionnelle va voir le jour pour venir en aide aux jeunes adultes. Dès le 1er octobre, un 'revenu d'émancipation jeunes' de 500 euros par mois sera mis en place pour les 16-25 ans qui se trouvent dans une situation précaire et qui ne bénéficient pas des aides traditionnelles.

L'assemblée départementale a voté en faveur de cette mesure innovante qui s'étendra sur une période d'expérimentation de trois ans. Cette aide cible ceux qui sont souvent laissés de côté : les jeunes en rupture familiale ou en transition, qui ne trouvent pas leur place dans les dispositifs existants.

Le projet, porté avec conviction par Chaynesse Khirouni, présidente PS du Conseil départemental, et Lionel Adam, conseiller départemental en charge du projet, n'est pas qu'une simple allocation. Il comprend également un suivi personnalisé, jugé essentiel pour la réussite du dispositif. Ce suivi se déroulera sur deux semestres : le premier pour établir une relation de confiance et élaborer un projet, et le second pour la mise en œuvre concrète des actions du jeune bénéficiaire.

La signature d'une charte entre le Département et le jeune viendra sceller cet engagement mutuel, avec l'objectif clair de soutenir l'insertion sociale et professionnelle des jeunes. Cependant, cette décision n'a pas fait l'unanimité, notamment auprès de l'Union du centre et de la droite, qui s'inquiète des finances du département.

Le coût de l'expérimentation est estimé à un million d'euros pour son démarrage. Malgré les critiques, cette initiative est saluée par des experts comme Nicolas Duvoux, président du Conseil national des politiques de lutte contre la pauvreté et l'exclusion sociale, pour son caractère innovant et son potentiel d'impact social.

En parallèle, le Département poursuit son engagement social avec le projet 'Territoire zéro non recours' destiné à atteindre les personnes qui ne demandent pas les aides auxquelles elles ont droit. Avec ces mesures, la Meurthe-et-Moselle se positionne en précurseur dans l'accompagnement des jeunes et la lutte contre la précarité.