Société

Nouvelle-Calédonie : les émeutes continuent après avoir déjà causé 6 morts !

18 mai 2024 à 11h54

Nouvelle-Calédonie : les émeutes continuent après avoir déjà causé 6 morts !

La Nouvelle-Calédonie fait face à des émeutes qui perturbent la vie des habitants et provoquent l'immobilisation de milliers de personnes.

Depuis quelques jours, la Nouvelle-Calédonie est secouée par des émeutes qui ont un impact direct sur la vie de ses habitants. Ces troubles ont entraîné la suspension des vols commerciaux, laissant environ 3.200 personnes dans l'incapacité de quitter ou de rejoindre l'archipel. Gilbert Tyuienon, porte-parole du gouvernement local, a partagé cette information lors d'une conférence de presse, soulignant la difficulté de la situation.

La crise a également touché le monde politique, avec des figures telles que Yaël Braun-Pivet et Gérard Larcher qui, avec d'autres parlementaires, ont demandé la mise en place d'une mission de dialogue pour apaiser les tensions. Cependant, la question d'un report de la convocation du Congrès reste en suspens, révélant des divergences d'opinions au sein des législateurs.

En réponse aux violences, le parquet de Nouméa a ouvert une enquête visant des individus accusés d'avoir orchestré les émeutes, y compris des membres de la CCAT, un collectif indépendantiste. Le procureur Yves Dupas a ciblé ceux qu'il considère comme les instigateurs de la violence. En défense, un membre de la CCAT a nié toute incitation à la violence de la part de son groupe, attribuant les troubles à une partie de la population kanak marginalisée.

Malgré une situation jugée 'plus calme', la vie quotidienne en Nouvelle-Calédonie devient de plus en plus compliquée, avec une chaîne de distribution commerciale fortement impactée. David Guyenne, président de la CCI locale, estime que les violences ont détruit entre 80% et 90% de cette chaîne. Par ailleurs, l'annonce du Premier ministre indiquant que la flamme olympique ne passera pas par l'archipel, comme prévu le 11 juin, témoigne de l'ampleur de la crise.

Face à l'escalade de la situation, la France a réagi en envoyant 1.000 renforts supplémentaires pour soutenir les 1.700 déjà sur place, démontrant sa volonté de rétablir l'ordre et de sécuriser la région. Cette mesure reflète la gravité de la situation et l'engagement des autorités à protéger les citoyens et à restaurer la paix dans l'archipel.