Nouvelle ère pour la procréation assistée : fin de l'anonymat des donneurs
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Modifié : 12 mars 2025 à 11h26
Dès le 31 mars, la fécondation in vitro en France connaîtra un tournant majeur avec la fin de l'anonymat des donneurs, un changement dicté par la loi de bioéthique.
Un changement significatif se profile pour les couples ayant recours à la fécondation in vitro (FIV) en France. La loi de bioéthique, votée en août 2021, va entraîner la suppression de l'anonymat pour les donneurs de gamètes dès le 31 mars 2025. Cette réforme, attendue depuis plusieurs années, vise à garantir le droit des enfants nés grâce à la FIV de connaître leurs origines biologiques.
Concrètement, cela signifie que les spermatozoïdes et ovocytes donnés de manière anonyme ne pourront plus être utilisés dans les procédures de FIV. Les futurs donneurs devront accepter que leur identité puisse être révélée à l'enfant une fois celui-ci devenu majeur. Cette nouvelle mesure s'inscrit dans une démarche de transparence et de respect des droits de l'enfant.
Heureusement, cette transition vers plus d'ouverture n'a pas affecté la générosité des donneurs. Depuis septembre 2022, les dons de gamètes sont conditionnés à cette acceptation de non-anonymat, et la Direction générale de la santé rapporte que le nombre de dons n'a pas diminué.
Il existe cependant une exception à cette règle. Les embryons conçus avant 2022 avec des gamètes de donneurs anonymes ne sont pas soumis à cette restriction. Ce choix a été fait pour éviter leur destruction et assurer une transition en douceur. Les couples bénéficiant de ces embryons seront toutefois informés de leur statut particulier.
La fécondation in vitro joue un rôle crucial dans l'aide à la procréation. En 2020, plus de 20 000 enfants, soit 2,7% des naissances en France, sont issus de cette technique. Toutefois, seulement 4% des PMA de cette année-là ont été réalisées avec des gamètes de donneur.
Ce changement de législation reflète une évolution des mentalités et une prise en compte des besoins des enfants nés de la procréation médicalement assistée. Il marque une étape importante dans le respect des droits de chacun au sein de la société française.