Une nouvelle méthode d'exécution aux États-Unis soulève des inquiétudes
24 janvier 2024 à 14h29
Kenneth Eugene Smith, condamné à mort en Alabama, pourrait être le premier à subir une exécution par hypoxie à l'azote, une méthode expérimentale et controversée.
Dans les jours à venir, Kenneth Eugene Smith, un prisonnier en Alabama, pourrait faire face à une fin controversée : être le premier à être exécuté par hypoxie à l'azote. Cette technique, qui n'a jamais été testée, consiste à priver le corps d'oxygène en faisant respirer au détenu de l'azote pur à travers un masque.
Smith, reconnu coupable de meurtre en 1988 après avoir été engagé pour tuer la femme d'un pasteur, a échappé à une exécution par injection létale dans le passé. Sa culpabilité ne fait pas débat, mais la méthode d'exécution oui.
Des experts comme le Dr Jeffrey Keller mettent en doute l'absence de douleur dans ce processus, contrairement à ce que certains partisans affirment. Il souligne que tout comme l'injection létale, des complications peuvent survenir avec l'hypoxie à l'azote, notamment des difficultés à maintenir le masque en place ou à ajuster correctement le flux d'azote sans l'intervention de professionnels de la santé expérimentés.
Les risques potentiels incluent des vomissements ou des convulsions, et un ajustement imparfait du masque peut poser problème, comme l'ont noté les ambulanciers et les pompiers dans leur pratique quotidienne.
L'annonce de l'exécution de Smith a provoqué un tollé international, avec des critiques venant du Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme et de vétérinaires qui jugent cette méthode inacceptable même pour les petits mammifères. L'approche de cette exécution soulève donc des questions éthiques et pratiques importantes, et pourrait marquer un tournant dans l'histoire de la peine capitale aux États-Unis.