Interpol réalise une opération record contre le trafic d’êtres humains : plus de 2 500 arrestations

Le monde a été témoin d'une action policière sans précédent orchestrée par Interpol, l'organisation internationale de police criminelle. L'opération, baptisée 'Liberterra II', a mobilisé les forces de l'ordre de 116 pays pour combattre le trafic d'êtres humains, un fléau qui touche toutes les régions du globe.

Durant une semaine, du 29 septembre au 4 octobre, cette initiative d'envergure a permis de mettre sous les verrous plus de 2.500 personnes et de venir en aide à plus de 3.000 victimes potentielles de trafic. Les arrestations ont concerné des individus directement impliqués dans le trafic d'humains ou de migrants, mettant en lumière les liens étroits entre différentes formes de criminalité.

Le trafic d'êtres humains est un business lucratif pour les réseaux criminels, qui exploitent leurs victimes dans diverses situations tragiques. Qu'il s'agisse de travail forcé dans des fermes en Argentine, d'exploitation dans des discothèques en Macédoine, de mendicité forcée en Irak ou d'abus contre des employés de maison au Proche-Orient, les histoires sont aussi diverses que choquantes.

Les victimes, souvent appâtées par de fausses promesses d'emploi, se retrouvent piégées dans des situations d'intimidation et d'abus. Par exemple, au Mali, des femmes ont été sauvées alors qu'elles étaient retenues contre leur volonté et forcées à prendre part à des activités commerciales douteuses. Au Costa Rica, une femme a été arrêtée pour avoir dirigé une secte impliquée dans l'exploitation d'enfants.

L'opération a également permis de découvrir des centres d'escroqueries en ligne aux Philippines, où des personnes étaient contraintes à réaliser des arnaques sentimentales à grande échelle. Au Brésil, une enquête sur un réseau de trafic de drogue a révélé que ses membres étaient aussi impliqués dans le trafic de migrants vers les États-Unis.

Cette opération record souligne l'importance de la collaboration internationale pour lutter contre ces crimes transfrontaliers. Jürgen Stock, secrétaire général d'Interpol, insiste sur la nécessité d'une action coordonnée pour contrer ces menaces qui ne cessent de s'amplifier. Alors que Stock termine son mandat, il passe le flambeau à Valdecy Urquizava lors de l'assemblée générale de l'organisation à Glasgow.