Israël accusé de saboter des bipeurs du Hezbollah
18 septembre 2024 à 10h58
Une série d'explosions de bipeurs au Liban et en Syrie, attribuées à Israël, a entraîné des pertes tragiques et exacerbé les tensions régionales.
Le Liban a été secoué par un événement dramatique ce mardi 17 septembre, lorsque des bipeurs appartenant au Hezbollah ont explosé, causant la mort d'au moins neuf personnes et en blessant des milliers d'autres. Des sources anonymes ont déclaré au New York Times que ces appareils auraient été piégés par Israël, dans un scénario qui semble sortir tout droit d'un thriller d'espionnage.
Les bipeurs, des dispositifs de communication qui ont connu leur apogée dans les années 80 et 90, sont toujours utilisés dans certains domaines pour leur fiabilité et leur autonomie. Le Hezbollah aurait passé commande de plus de 3 000 bipeurs auprès de Gold Apollo, une société taïwanaise, qui a cependant nié les avoir produits intégralement.
Selon les révélations, des agents israéliens auraient introduit des charges explosives dans chaque bipeur, dissimulées près de la batterie. Ces charges auraient été activées simultanément à la réception d'un message codé, faisant exploser les appareils à distance. Le Mossad, les services de renseignement d'Israël, est soupçonné d'être derrière cette opération d'infiltration.
Les conséquences de ces explosions sont tragiques : parmi les victimes, une jeune fille de dix ans a perdu la vie à cause de l'appareil de son père, et le fils d'un député du Hezbollah a également été tué. L'ambassadeur d'Iran à Beyrouth a été blessé dans l'incident, qui a provoqué une onde de choc au sein de la communauté internationale.
Le Hezbollah a promis des représailles contre Israël, qu'il tient pour responsable, tandis que le Hamas a condamné ce qu'il qualifie d'agression. Les États-Unis, alliés d'Israël, ont affirmé ne pas avoir été informés des explosions avant qu'elles ne surviennent, et ont appelé à la retenue pour éviter une escalade des tensions. L'ONU a exprimé son inquiétude face à cette escalade, et le secrétaire d'État américain Antony Blinken est attendu en Égypte pour discuter d'une issue pacifique à la situation tendue à Gaza.
Cet incident marque une nouvelle phase dans le conflit complexe du Moyen-Orient, où la technologie et les opérations secrètes jouent un rôle de plus en plus prépondérant, avec des conséquences parfois dévastatrices pour les civils pris entre deux feux.