Un tueur en série recherché dans toute la France avait fait une apparition dans un jeu télévisé

Imaginez un tueur en série qui se cache en plein vue, participant même à des émissions télévisées populaires. C'est l'histoire incroyable de François Vérove, surnommé 'le Grêlé', qui a trompé la police française pendant des décennies.

En 2019, un homme nommé François apparaît sur le plateau de 'Tout le monde veut prendre sa place', un jeu télévisé animé par Nagui sur France 2. Avec ses cheveux grisonnants et sa barbe, il parle calmement de son ancienne vie en tant que policier, sans laisser transparaître son passé sombre.

Ce que les téléspectateurs et même Nagui ignoraient, c'est que François n'était autre que François Vérove, recherché pour une série de crimes horribles commis entre 1983 et 1994. Les enquêteurs le soupçonnaient d'au moins 30 affaires criminelles, dont 9 homicides.

En septembre 2021, alors que les avancées technologiques en matière d'ADN le rattrapent, Vérove choisit de mettre fin à ses jours dans un Airbnb au Grau-du-Roi, juste avant que les autorités ne le convoquent. Il laisse derrière lui une lettre où il avoue ses crimes, attribués à une 'rage folle', et affirme ne pas avoir récidivé depuis 1997.

La révélation de son identité et de ses actes choquants est d'autant plus surprenante que sa femme, qui ignorait tout de son passé, avait mentionné sa participation à l'émission télévisée. Patricia Tourancheau, journaliste et auteure, a souligné dans son livre 'Le Grêlé: Le tueur était un flic', que Vérove ne se cachait pas et avait même participé à l'émission de Nagui à visage découvert.

La séquence télévisée retrouvée par l'hebdomadaire Marianne constitue l'un des rares enregistrements visuels de ce criminel insaisissable. La découverte de cette vidéo a provoqué un choc et une fascination morbide, tant elle contraste avec l'image que l'on se fait d'un tueur en série, souvent perçu comme quelqu'un vivant dans l'ombre et l'anonymat.

Cette histoire soulève des questions troublantes sur la dualité de l'homme et la façade que l'on peut maintenir en société, même lorsque l'on cache les secrets les plus sombres.