Pause post-rupture : le congé qui divise les opinions
Publié : 4 novembre 2024 à 11h17 par
Un député philippin suggère un congé pour les cœurs brisés, une idée qui soulève des questions et des critiques en France.
Aux Philippines, une idée originale fait parler d'elle : offrir des jours de congé suite à une rupture amoureuse. Le député Lordan Suan propose jusqu'à trois jours pour se remettre d'une séparation, mais sans rémunération. Il justifie cela par le fait que les peines de cœur peuvent affecter le moral et la productivité au travail.
Ce projet de loi prévoit une durée de repos qui varie avec l'âge de l'employé : un jour pour les moins de 25 ans, deux jours pour ceux entre 25 et 35 ans, et trois jours pour les plus de 36 ans. L'initiative n'est pas sans précédent ; un hôtel sur l'île de Cebu aux Philippines accorde déjà cinq jours de congé pour les employés endeuillés par une rupture.
En France, le sujet a été discuté sur le plateau d'Estelle Midi sur RMC, où il a rencontré un accueil mitigé. Yaël Mellul, présidente de l'association Femme et Libre, a exprimé son désaccord en qualifiant la proposition de 'complètement débile'. Elle suggère plutôt d'utiliser les arrêts maladie en cas de détresse émotionnelle sévère.
D'autres commentateurs français ont également exprimé leur scepticisme. Pierre-Édouard Magnan voit dans cette proposition un signe d'une société 'très superficielle et ultra-individualiste'. Daniel Riolo s'interroge sur les modalités d'application d'un tel congé, tandis qu'un auditeur nommé Karim critique ce qu'il perçoit comme un excès d'assistanat.
Ce débat soulève des questions importantes sur la reconnaissance des souffrances émotionnelles au travail et sur les meilleures façons de les gérer. La discussion est loin d'être close, et il sera intéressant de suivre l'évolution de cette proposition aux Philippines et les réactions qu'elle continue de provoquer ailleurs dans le monde.