Un récit qui a glacé le sang au procès du « violeur de Tinder » : « Il m'a dit 'Oui, tu vas aimer ça... »

Faits divers

Un récit qui a glacé le sang au procès du « violeur de Tinder »

23 mars 2024 à 17h45

Le photographe Salim Berrada, surnommé le 'violeur de Tinder', est actuellement jugé pour des faits de viols et d'agressions sexuelles. Une des victimes raconte son calvaire en détail.

Le tribunal de Paris est le théâtre d'un procès qui retient l'attention : celui de Salim Berrada, un photographe de 38 ans, accusé de treize viols et quatre agressions sexuelles entre 2014 et 2016. Les témoignages des victimes révèlent un schéma récurrent : des rencontres via des applications ou réseaux sociaux, suivies de séances photo, de verres d'alcool et de violences sexuelles.

Charline, une jeune femme de 26 ans, a pris la parole devant la cour pour relater sa rencontre avec l'accusé en février 2016. À l'époque, attirée par son travail de photographe et espérant devenir comédienne, elle accepte un rendez-vous qui va virer au cauchemar. Après avoir consommé de la tequila offerte par Berrada, elle se sent mal, perd ses repères et finit par être agressée sexuellement alors qu'elle était dans un état de vulnérabilité extrême.

Des analyses ultérieures révèleront la présence de doxylamine dans ses cheveux, un puissant sédatif. Durant son témoignage, Charline a exprimé la peur et le désarroi qu'elle a ressentis, tentant même d'alerter un ami par message pour qu'il vienne la secourir. Malgré ses refus répétés, Berrada aurait commis le viol, se protégeant avec un préservatif, preuve d'une préméditation selon la victime.

Face à ces accusations, Salim Berrada nie les faits, se décrivant comme 'vicieux' et 'manipulateur', mais réfute l'idée d'avoir forcé quiconque. Il prétend que les rapports étaient consentis, une affirmation que les victimes et l'accusation contestent fermement. Le procès, qui se déroule sur plusieurs jours, est l'occasion pour les victimes de partager leurs histoires et de chercher justice pour les traumatismes subis.

La cour criminelle de Paris doit rendre son verdict le 29 mars. Salim Berrada risque jusqu'à vingt ans de réclusion criminelle si les faits de viols sont avérés. Ce procès met en lumière les dangers potentiels des rencontres en ligne et souligne l'importance de la vigilance sur les réseaux sociaux.