Procès du « violeur de Tinder » jugé pour 17 viols et agressions sexuelles

Le monde de la photographie et des rencontres en ligne est ébranlé par un scandale sans précédent. Salim Berrada, 38 ans, connu sous le surnom de 'violeur de Tinder', comparait devant la Cour criminelle de Paris pour des faits graves de viols et d'agressions sexuelles sur 17 femmes. Ces dernières le dénoncent pour des actes commis entre 2014 et 2016, après les avoir, selon elles, droguées.

Le procédé était apparemment le même pour toutes : une rencontre en ligne, un shooting photo proposé et des verres d'alcool offerts lors de la séance. Les victimes rapportent une perte de contrôle rapide après avoir consommé les boissons, laissant supposer une soumission chimique orchestrée par le photographe. Des substances telles que la MDMA et des antihistaminiques, qui mélangées à l'alcool peuvent provoquer un effet sédatif, ont été retrouvées chez certaines des plaignantes.

Berrada, qui nie les faits, a été décrit comme un homme à la sexualité débridée, utilisant les séances photo comme moyen de séduire puis de rejeter ses 'modèles'. La juge d'instruction a mis en lumière un 'donjuanisme' pathologique et une absence de culpabilité chez l'accusé, qui reconnaît une 'mauvaise conduite morale' mais insiste sur le consentement des femmes.

Les avocats de Berrada contestent les allégations, arguant que des éléments à décharge ont été découverts durant l'enquête. Cependant, les similitudes entre les témoignages des victimes semblent contredire cette défense. Le procès, qui s'étend jusqu'au 29 mars, pourrait voir Berrada condamné à une peine allant jusqu'à vingt ans de réclusion criminelle.

Le dossier de Berrada pourrait encore s'alourdir, car depuis sa libération sous contrôle judiciaire en 2019, de nouvelles plaintes ont été déposées pour des faits qui auraient eu lieu jusqu'en 2023. Une nouvelle enquête est en cours, laissant présager un retour imminent de l'accusé devant la justice.