Propriétaires piégés : la prostitution envahit les locations Airbnb

De plus en plus de propriétaires qui louent leur logement sur des plateformes de courte durée, comme Airbnb, se retrouvent piégés en découvrant que leur bien est utilisé à des fins de prostitution. C'est ce qui est arrivé à Laurent C., un propriétaire d'un appartement à Vincennes qui, en printemps 2020, a dû sortir de force une femme qui se prostituait dans son logement.

Selon Jean-Marc Droguet, commissaire divisionnaire et chef de l'Office central pour la répression de la traite des êtres humains (OCRTEH), ces cas sont de plus en plus fréquents. En 2019, il estimait qu'environ 30 à 40% des réseaux de proxénétisme utilisent des locations de courte durée proposées sur internet par des sites tels qu'Airbnb.

Pour Laurent C., cette situation a été très stressante et traumatisante. Il s'est retrouvé à dos sa gardienne, ses voisins et le syndic de copropriété, tout en se sentant "seul dans cette galère". Il a contacté les policiers mais ceux-ci ne se sont pas déplacés et il a abandonné l'idée de contacter Airbnb car la plateforme réclamait des preuves pour pouvoir agir.

Il est important de noter que les propriétaires de ces logements ne sont pas condamnables en justice, à moins qu'ils ne soient au courant et qu'ils y participent activement. Cependant, ils peuvent se retrouver dans une situation difficile.

Airbnb a déclaré avoir suspendu le compte du voyageur impliqué dans cette affaire et avoir contacté l'hôte pour lui apporter son soutien. Cependant, ces incidents posent des problèmes de sécurité pour les propriétaires et les locataires, ainsi qu'un sérieux défi pour les plateformes de location de courte durée. Il est important que les propriétaires soient informés et protégés contre ces pratiques illégales et que les plateformes de location de courte durée mettent en place des mesures efficaces pour les prévenir.