Reconnaissance de fautes par la congrégation de Bétharram après des décennies d'abus
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Modifié : 4 mars 2025 à 11h03
La congrégation des pères de Bétharram admet sa responsabilité dans une série d'abus survenus dans un établissement scolaire qu'elle gérait, marquant un tournant dans cette affaire historique.
La congrégation des pères de Bétharram a récemment admis sa part de responsabilité dans des abus commis au sein de l'établissement Notre-Dame de Bétharram. Ces actes, qui incluent des violences physiques et des agressions sexuelles, ont été révélés par des plaintes d'anciens élèves et couvrent une période allant des années 1950 à aujourd'hui. Face à la gravité des faits, la congrégation rompt le silence et reconnaît les souffrances infligées aux enfants.
Après une enquête d'un an menée par le parquet de Pau, une information judiciaire a été ouverte et un ancien surveillant de l'établissement a été mis en examen. La congrégation a pris des mesures concrètes pour répondre à cette crise, en annonçant la création d'un fonds d'indemnisation financé par la vente de biens immobiliers. Ce fonds servira à indemniser les victimes d'abus prescrits commis par des laïcs.
En plus de la réparation financière, dont 19 victimes ont déjà bénéficié à hauteur de 700.000 euros grâce à la Commission reconnaissance et réparation de l'Église, des actions mémorielles sont envisagées, telles que l'érection d'un monument ou l'installation d'une plaque commémorative. Une commission d'enquête indépendante est également prévue pour examiner les causes profondes de ces abus et prévenir de futurs incidents.
Laurent Bacho, s'exprimant au nom de la congrégation, souligne l'importance de la réparation financière et de la reconnaissance des torts causés. La congrégation participe également à un forum sur les violences sexuelles, organisé par l'Institut francophone pour la Justice et la Démocratie, pour approfondir sa démarche de soutien aux victimes.