Société

Réforme du chômage : un projet qui divise

29 mars 2024 à 11h40

Réforme du chômage : un projet qui divise

La nouvelle réforme de l'assurance-chômage présentée par Gabriel Attal provoque la colère des opposants politiques.

Le Premier ministre Gabriel Attal a annoncé sur TF1 une réforme de l'assurance-chômage prévue pour cette année, avec des changements potentiels sur plusieurs aspects du système actuel. Cette annonce intervient dans un contexte de déficit public à 5,5% du PIB pour 2023. Attal, qui a pris soin d'éviter l'augmentation des impôts pour les classes moyennes et les entreprises, cherche à économiser sur le chômage en modifiant notamment la durée d'indemnisation et les conditions d'accès aux allocations.

Malgré ses assurances que l'objectif n'est pas de pénaliser les chômeurs mais d'encourager la reprise d'emploi, les réactions des partis d'opposition ne se sont pas fait attendre. À gauche, La France insoumise voit dans cette réforme une attaque contre les chômeurs et une protection des 'profiteurs', tandis que le Parti communiste critique la responsabilisation des pauvres et des chômeurs pour leur situation. Le Parti socialiste dénonce également un 'cynisme tranquille' de la part du gouvernement.

À droite, Les Républicains et le Rassemblement national soulignent l'absence de nécessité de réformer un système qui sera excédentaire en 2024. Ils pointent du doigt le gouvernement qui, selon eux, cherche à compenser son propre déficit sur le dos des Français. Reconquête ! se montre plus nuancé, admettant que la durée d'indemnisation pourrait être revue.

La réforme de l'assurance-chômage s'annonce donc comme un sujet brûlant sur l'échiquier politique, avec un gouvernement décidé à réduire les déficits et des oppositions prêtes à défendre les droits des chômeurs.