Rohff répond aux critiques après s'être affiché aux côtés de la mère de Nahel

Rohff, le célèbre rappeur originaire du 94, a récemment fait taire les critiques en expliquant les raisons qui l'ont poussé à s'afficher aux côtés de la mère de Nahel, victime d'une bavure policière à Nanterre. Très actif sur les réseaux sociaux, Rohff a répondu aux questions des internautes sur son compte Instagram, exprimant sa volonté d'apporter son soutien moral, sa visibilité et son influence médiatique pour dénoncer cette énième bavure policière qui choque et affecte l'ensemble de la société. Il a également dénoncé l'exploitation politique de l'affaire par l'extrême droite et les attaques injustes dont la mère de Nahel est victime.

Dans une réponse cinglante aux critiques, Rohff a affirmé son devoir en tant qu'artiste soutenu par le peuple depuis toujours, déclarant : "N'est-ce pas mon devoir en tant qu'artiste soutenu et porté par le peuple depuis toujours, d'apporter, de par ma présence, mon soutien moral, ma visibilité et mon influence médiatique pour pointer cette énième bavure policière ? Ce meurtre qui nous choque et qui nous affecte tous ? Pendant que l'extrême droite fait de la récupération et s'acharne sur une maman qui a vu son seul fils se faire tuer gratuitement en vidéo ? Je devais me cacher ? Les riches racistes sont unis et font exploser la cagnotte pour un meurtrier, mais nous, on se tire dans les pattes pour des rivalités de buzz, de lumière et de frustration, de manque de reconnaissance ? Quelle honte ! Fallait montrer qu'elle n'était pas seule, je chante tout ça depuis Génération sacrifiée. Voilà pourquoi on n'arrive pas à se faire entendre et faire le contrepoids contre l'extrême droite."

Face à son engagement et à sa présence lors de la marche blanche en hommage à Nahel, Rohff a été sollicité pour une interview avec BFM TV. Cependant, le rappeur a refusé l'invitation, exprimant ses réserves quant à la chaîne qu'il considère comme propagatrice de division et de discrimination. Sur son compte Twitter, il a partagé le message qu'il a reçu de la journaliste de BFM TV, où elle exprime son souhait d'organiser une interview avec lui, reconnaissant sa voix porteuse et ses mots justes pour aborder le sujet : "J’espère que vous allez bien. J’ai lu votre interview avec Rachid dans Libé. Je suis journaliste chez BFMTV. Ravie de faire votre connaissance. Le d*cès de Nahël a bouleversé toute la France, car aucune maman peut s’habituer d’avoir perdu un enfant. Un fils, cela parfois peut être un frère, un proche pour certains t*é par la police. Nous aimerions pouvoir organiser une interview avec vous car vous êtes une voix qui porte, vous trouvez les mots justes pour en parler. Nous aborderons également les émeutes. Pour en parler plus longuement, je vous laisse mon numéro de téléphone" 

Malgré cela, Rohff a décliné l'invitation, soulignant ses préoccupations quant au temps de parole et au montage final des interviews sur BFM TV, qu'il estime souvent défavorables aux intervenants et visant à les décrédibiliser voire à les ridiculiser. Il a conclu son refus en déclarant qu'il préférait consacrer son temps à des activités personnelles, telle que le montage de sa cuisine : "Bonjour Madame Déborah je n’ai rien contre vous. Mais sachez que BFM est pour moi la chaîne info ou désinfo de la division et de la discrimination. Les journalistes essayistes, politiques et pseudo-intellectuels de service qui y prennent la parole en ce moment n’ont aucunes compassions pour la m*rt de Nahel. J’ai pu voir que le temps de parole et le montage final des interviews ne profitaient jamais au peuple mais visaient toujours à décrédibiliser voir ridiculiser l’intervenant. De ce fait, je décline votre invitation c’est une perte de temps et j’ai une cuisine à monter."

L'engagement de Rohff envers la cause de la justice et de la vérité dans les affaires de violences policières est clair, et il utilise sa voix et son influence pour soutenir les victimes et dénoncer les injustices. Son refus de l'interview de BFM TV témoigne de sa volonté de ne pas se laisser instrumentaliser par des médias qu'il considère biaisés et peu enclins à traiter les sujets qui lui tiennent à cœur de manière juste et équilibrée.