Sanction confirmée pour C8 : 3,5 millions d'euros après des propos de Cyril Hanouna

Société

Sanction confirmée pour C8 : 3,5 millions d'euros après des propos de Cyril Hanouna

Modifié : 11 juillet 2024 à 21h58

Le Conseil d'État a tranché en faveur du maintien de l'amende de 3,5 millions d'euros à l'encontre de la chaîne C8, suite à des insultes proférées par l'animateur Cyril Hanouna.

Une décision ferme du Conseil d'État vient confirmer le verdict contre la chaîne de télévision C8. Une amende record de 3,5 millions d'euros avait été imposée à la suite d'insultes lancées en direct par Cyril Hanouna, l'animateur de l'émission 'Touche pas à mon poste !' (TPMP), envers le député Louis Boyard. Malgré les contestations de la chaîne, le Conseil d'État a jugé que les termes 'abruti', 'tocard', 't'es une merde' étaient bien des injures.

Le rapporteur public avait déjà suggéré de maintenir cette sanction, soulignant la gravité des propos tenus en novembre 2022. La chaîne C8, faisant partie du groupe de Vincent Bolloré, avait critiqué cette décision, la qualifiant d'erreur d'appréciation. Toutefois, le Conseil d'État a confirmé que les propos de l'animateur constituaient une infraction aux règles de respect de la personne.

En parallèle, une autre amende de 500 000 euros a été maintenue par le Conseil d'État. Elle concernait une séquence de TPMP où un invité avait fait des allégations graves, évoquant la consommation d'une substance nommée 'adrénochrome' par des personnalités publiques. Ces affirmations, jugées diffamatoires et sans fondement, avaient également été sanctionnées par l'Arcom, le régulateur de l'audiovisuel.

Cyril Hanouna, connu pour ses dérapages à l'antenne, a déjà coûté à C8 plusieurs amendes, totalisant 7,5 millions d'euros. Ces sanctions surviennent à un moment critique puisque la chaîne postule au renouvellement de sa fréquence TNT. L'avenir de C8, ainsi que celui de CNews, une autre chaîne du groupe Canal+, est donc en jeu et suscite beaucoup d'attention.

Le cas de C8 soulève des questions importantes sur les limites de la liberté d'expression à la télévision et la responsabilité des chaînes dans le contrôle des propos tenus par leurs animateurs. Cette décision marque un tournant dans la régulation des contenus audiovisuels et pourrait avoir des répercussions sur les pratiques éditoriales des médias.