Un sénateur souffrant de la maladie de Charcot plaide pour une meilleure prise en charge

Société

Un sénateur souffrant de la maladie de Charcot plaide pour une meilleure prise en charge

Modifié : 16 octobre 2024 à 21h36

Devant le Sénat, le sénateur Gilbert Bouchet, atteint de la maladie de Charcot, a ému ses pairs en défendant un projet de loi pour améliorer la prise en charge des malades.

Le Sénat a été le théâtre d'un moment particulièrement poignant ce mardi 15 octobre. Gilbert Bouchet, sénateur touché par la maladie de Charcot, a utilisé sa voix, bien que faible, pour réclamer des changements urgents dans la prise en charge des personnes souffrant de cette pathologie. En fauteuil roulant et assisté par un respirateur, il a incarné le courage et la détermination.

La maladie de Charcot, connue également sous le nom de sclérose latérale amyotrophique (SLA), est une affection neurodégénérative grave. En France, elle affecte entre 6.000 et 7.000 individus, provoquant une paralysie progressive qui mène inévitablement au décès en quelques années. Face à cette réalité, le sénateur Bouchet a souligné l'urgence d'une action, en partageant son expérience personnelle de la maladie.

Le texte de loi présenté, qui a reçu un accueil favorable et unanime au Sénat, vise à accélérer l'attribution de la prestation de compensation du handicap (PCH). Cette aide est cruciale pour répondre aux besoins des malades, mais les délais d'obtention actuels, avoisinant les six mois, sont incompatibles avec l'évolution rapide de certaines maladies comme la SLA.

La réforme propose une procédure accélérée pour les cas de maladies évoluant rapidement et entraînant des handicaps sévères. De plus, elle cherche à abolir une discrimination liée à l'âge, qui limite l'accès à la PCH aux personnes de moins de 60 ans, en offrant une alternative moins avantageuse aux aînés. La nouvelle loi permettrait ainsi à tous les patients, quel que soit leur âge, de bénéficier de cette aide indispensable.

Le gouvernement a également exprimé son soutien, avec le ministre des Solidarités Paul Christophe se disant 'touché personnellement' par la question. Il a plaidé pour une action rapide afin d'améliorer une situation jugée insatisfaisante. Malgré quelques réserves sur la méthode, qui pourrait créer des inégalités entre les handicapés, le ministre a accepté de soutenir financièrement la réforme.

Le projet de loi, maintenant transmis à l'Assemblée nationale, représente un espoir pour de nombreux malades et leurs familles. Il est le fruit d'un élan de solidarité et d'empathie qui a traversé les rangs politiques, unis face à la maladie et à la nécessité d'une prise en charge plus juste et plus humaine.