Une femme accusée d’avoir tué son sosie dans le but de simuler sa mort
19 janvier 2024 à 17h10
En Allemagne, un procès hors du commun a commencé avec une femme accusée d’avoir assassiné son sosie dans le but de simuler sa propre mort. Les détails de l’affaire soulèvent de nombreuses questions.
Un événement choquant s'est produit en Allemagne, où une femme de 24 ans et un homme de 25 ans sont jugés pour un crime qui semble sorti d'un film. Ils sont accusés d'avoir tué une femme qui ressemblait étrangement à l'une des accusées. Le but présumé ? Faire croire à la mort de cette dernière afin de démarrer une nouvelle vie sous une autre identité. Cependant, leur plan a été déjoué et ils se retrouvent aujourd'hui devant la justice.
Selon les procureurs, l'accusée principale, Sharaban K, de nationalité germano-iraquienne, aurait cherché sur Instagram des femmes qui lui ressemblaient. Elle aurait tenté de les attirer en leur proposant une fausse opportunité de participer à un clip vidéo. Une des cibles potentielles a découvert la supercherie en contactant directement le rappeur mentionné, qui a nié toute implication.
La victime, Khadidja O, une Algérienne de 23 ans, a été attirée dans un piège sous prétexte de promouvoir un salon de beauté. Le rendez-vous fatal s'est tenu le 16 août à Eppingen, dans le sud de l'Allemagne. Sharaban K et son complice, Sheqir K, auraient conduit la victime à un endroit isolé avant de lui porter de multiples coups mortels. La cruauté du crime est marquée par les 56 coups de couteau reçus par la victime et la mutilation de son visage.
Le corps de Khadidja O a été abandonné dans une forêt, dans une voiture, où il a été découvert et initialement identifié à tort comme étant celui de Sharaban K. Mais une autopsie a rapidement révélé la véritable identité de la victime, menant à l'arrestation des deux suspects.
En plus de ce meurtre, les accusés sont également soupçonnés d'avoir engagé un tueur à gages pour éliminer le frère de l'ex-partenaire de Sharaban K. Ce plan n'a pas abouti, malgré une avance de 5 000 € versée au tueur.
Le procès, qui a débuté le 16 janvier, a été marqué par des complications. La défense a demandé un délai pour examiner de nouvelles preuves soumises par l'accusation, arguant que la justice devait être équitable et que le temps était nécessaire pour une préparation adéquate. Les procureurs ont réfuté cette demande, affirmant que l'ajout de documents après l'inculpation est courant. La décision du tribunal quant à la suspension du procès sera rendue la semaine prochaine.
Cette affaire, qui semble tirée d'un scénario de thriller, soulève des questions sur l'identité, la tromperie et les longueurs auxquelles certaines personnes sont prêtes à aller pour fuir leur vie actuelle.