Société

Une jeune femme de 23 ans témoigne : « j’ai arrêté de m’épiler depuis 6 ans »

19 mai 2023 à 12h21

Une jeune femme de 23 ans témoigne : « j’ai arrêté de m’épiler »

Le combat de Laurane Rose : Comment j'ai embrassé ma pilosité et trouvé la liberté face aux normes de beauté

Laurane Rose, une jeune femme de 23 ans, a pris la décision il y a six ans d'arrêter progressivement de s'épiler le corps et le visage. Dans son témoignage, elle partage son parcours vers la liberté vis-à-vis de ses complexes, ainsi que les paradoxes et les défis auxquels elle a dû faire face. Elle souligne également l'importance de l'acceptation de soi et de la solidarité féminine.

Laurane ne s'épile plus, mais pourquoi ? 

Laurane se souvient de sa première expérience d'épilation à l'âge de 11 ans, où elle a ressenti une satisfaction d'être conforme aux normes de beauté prévalentes. Cependant, au fil des années, sa pilosité abondante est devenue une source de complexité. Convaincue d'être différente et peu féminine en raison de sa pilosité, elle a finalement compris que la diversité des physiques était naturelle, bien que peu représentée et valorisée dans les médias.

Après des années passées à se raser et à s'épiler, Laurane a décidé à l'âge de 17 ans de ne plus investir du temps et de l'énergie dans cette routine. Inspirée par des discours féministes sur les réseaux sociaux, elle a réalisé que les normes de beauté étaient changeantes et que ses complexes pouvaient être remis en question. Elle a commencé par arrêter de se raser les jambes, surmontant la peur du regard des autres. Peu à peu, elle a également abandonné l'épilation des aisselles.

Au début, Laurane trouvait sa pilosité peu attrayante, mais avec le temps, son regard sur son corps a évolué. Elle ne considère plus ses jambes poilues comme laides, mais plutôt comme une partie naturelle de son corps, sans ressentir de dégoût. Cependant, elle admet avoir plus de difficulté à accepter les poils sur son visage, ses bras ou ses mains, car ils sont moins courants.

Malgré quelques regards insistants dans la rue, Laurane a reçu peu de remarques désagréables au sujet de ses poils. Les réactions de son entourage ont été bienveillantes, à l'exception de sa mère qui, au départ, exprimait son désaccord avec ce choix. Sur les réseaux sociaux, cependant, les commentaires sont plus hostiles, ce qui demande à Laurane de prendre du temps pour gérer ces réactions négatives.

Conclusion 

Malgré les défis et les doutes auxquels elle est confrontée, Laurane pense que son témoignage peut aider d'autres femmes à gagner en confiance en elles-mêmes. Elle reçoit des retours positifs de femmes qui se sentent inspirées par son parcours et des commentaires précieux de personnes qui se sentent rassurées grâce à ses vidéos. Elle croit en la sororité et en la possibilité pour toutes les femmes de s'accepter telles qu'elles sont.